Ile Maurice: Parlement - Quand Kalpana Koonjoo-Shah compare Stéphanie Anquetil à «Manjulika»...

Le discours de Kalpana Koonjoo-Shah au Parlement jeudi, lors des débats budgétaires, a été marqué surtout par son déchainement contre la députée travailliste Stéphanie Anquetil.

La ministre semblait avoir très mal pris la demande de la députée rouge et réitérée lors du discours de cette dernière, que Kalpana Koonjoo-Shah soit révoquée comme ministre.

Dans son style bien à elle, la ministre a énuméré les projets qui ont vu le jour grâce à elle, dont la Children's Act, le Blue Print pour les femmes entrepreneures, un service 24/7 pour les victimes de violence domestique, entre autres. Les critiques de Stéphanie Anquetil portaient en fait, sur la gestion des shelters pour enfants.

Les répliques de la ministre contre la députée travailliste ont été accompagnées de mots et de phrases les uns les plus insultants que les autres. Elle a qualifié la députée de «médiocrité». Elle s'est aussi attaquée aux «deux cellules cérébrales» d'Anquetil. Kalpana Koonjoo-Shah s'est également attaquée à son physique en disant : «Je l'invite à se regarder longuement dans le miroir, si elle en possède un. Ce qui est peu probable. Car, elle se présente ici (au Parlement) en ressemblant à quelque chose que le chat a traîné...»

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Il a fallu l'intervention du député Adil Ameer Meea pour que Koonjoo-Shah retire le mot «médiocrité». Mais cela n'a pas empêché la ministre poursuivre ses agressions verbales. Le comble a été quand Kalpana Koonjoo-Shah n'a pas hésité à lancer à Stéphanie Anquetil qu'elle était «kumadir Manjulika, konn Manjulika non ?» (NdlR, personnage possédé par un esprit dans un film bollywoodien). Le tout sous les rires de ses collègues. Qui plus est, la ministre paraissait très satisfaite à la fin et redevable au speaker qui ne l'a pas interrompue lors de son déferlement d'insultes.

Pour un député de l'opposition, Kalpana Koonjoo-Shah a raison de craindre pour son poste de ministre. «En tout cas, elle ne fait pas honneur aux femmes et je ne crois pas qu'elle obtiendra un ticket aux prochaines élections.»

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