Afrique de l'Ouest: Déplacés au Burkina Faso - «La situation s'est beaucoup dégradée, ça ne va pas»

Au Burkina Faso, le président de la Fédération pour la défense des droits humains tire la sonnette d'alarme sur la situation dans ce pays où l'insécurité depuis huit ans a fait des milliers de morts et plusieurs centaines de milliers de déplacés internes. « Ils sont parfois attaqués, ils sont parfois violentés, donc c'est très difficile à supporter, notamment l'impunité », réagit Abdoulaye Sidibé.

Au Burkina Faso, la Fédération pour la défense des droits humains lance un cri d'alarme. Depuis 2015, le pays est le théâtre d'attaques jihadistes. Huit ans d'insécurité qui ont laissé de nombreuses traces.

Selon des ONG, les violences ont fait plus de 10 000 morts (civils et militaires) et plus de deux millions de déplacés internes.

La Fédération déplore une dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire, et appelle les autorités burkinabè à tout faire pour y remédier, et à « mettre à la disposition de la justice toute personne soupçonnée de crimes ».

« Beaucoup de personnes ont porté plainte mais il n'y a pas eu de suite »

« La situation s'est beaucoup dégradée, il faut reconnaître que ça ne va pas, réagit Abdoulaye Sidibé, président de la Fédération burkinabè pour la défense des droits humains, joint par Magali Lagrange. Aujourd'hui, nous avons des milliers de morts et des milliers de déplacés, beaucoup sont entrés dans des pays voisins, comme la Côte d'Ivoire ».

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Il poursuit : « Nous avons plus de déplacés internes dans les grandes villes, il y en a d'autres qui sont dans certaines localités, vraiment ils ne sont pas en sécurité. Ils sont parfois attaqués, ils sont parfois violentés, donc c'est très difficile à supporter, notamment l'impunité. »

Et Abdoulaye Sidibé d'insister : « Nous avons interpellé les magistrats et les procureurs, et c'est à eux d'appliquer la loi, parce que je connais beaucoup de personnes qui ont porté plainte mais il n'y a pas eu de suite. Le message que nous avons c'est d'interpeller tout le monde, d'interpeller l'État burkinabè pour respecter ces quelques conventions qu'il a signées et les appeler à plus de professionnalisme et au respect des droits humains. Pour la population, nous interpellons tout le monde à la cohésion sociale. »

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