Dans un communiqué de presse, le bureau exécutif national du Synpics informe avoir reçu le 9 juin, copie d'une note d'information de la Direction de Walfadjri annonçant une mise en chômage technique du personnel et d'une notification de décision émanant du ministre de la Communication, suspendant la diffusion des programmes de Walf Tv pour une durée de 30 jours.
Selon le Synpics, la note de la direction de Walfadjri annonce en plus de la mise en chômage technique des employés de la télé, des licenciements collectifs. Elle a été suivie d'une décision signée du ministre de la communication et des télécommunications informant de la suspension de la diffusion des programmes, en vertu de l'article 94 du Code de la Presse.
L'organisation syndicale dit constater que nulle part dans la décision de suspension de la diffusion des programmes de Walfadjri, il n'est pas fait état d'un avis préalable et favorable de l'organe de régulation. Selon le Synpics, au regard du principe du parallélisme des formes, un avis du régulateur nous semble obligatoire pour toute mesure de suspension, dès lors que l'article 94 du code de la presse l'instruit dans la procédure d'acquisition de l'autorisation de diffuser. Il considère par ailleurs que les licenciements pour motif économique sont encadrés par la Loi et ne dépendent pas du bon vouloir de l'employeur. Il estime que cette décision extrême de ne saurait être prise que si l'entreprise, en plus de prouver des difficultés économiques structurelles (et non conjoncturelles), dispose d'un quitus social. Il considère aussi que cette décision de suspension de la diffusion des programmes de Walf n'est précédée d'aucune mise en demeure.
«Le Ben du Synpics dénonce avec la dernière énergie cette décision de suspension de la diffusion des programmes et invite les autorités publiques à respecter l'Etat de droit. Demande le rétablissement de l'autorisation de diffusion et l'implication dans le processus de l'organe de régulation le cas échéant. Invite la direction du groupe Walfadjri a reconsidérer ses mesures de rétorsion à l'endroit du personnel, surtout que les travailleurs de ce média s'impliquent depuis lors et par tout moyen à la défense de leur outil de travail », lit-on dans le document.
Le Synpics dit s'attendre à ce que le Pdg du groupe, par ailleurs avocat de profession, fasse les diligences juridiques et ou judiciaires requises, pour résorber définitivement les décisions de coupures répétées que vit la chaîne. Il n'a pas manqué d'inviter tous les acteurs des médias à faire preuve de professionnalisme absolue et de respect des règles éthiques et déontologiques que commande la responsabilité tirée de leur mission de service publique.