Trois jours ont permis aux membres du Gouvernement, partenaires techniques et financiers et autres a acteurs de l'administration guinéenne de mûrir des réflexions sur la problématique de l'électricité en République de Guinée, de la production à sa transformation, en passant par sa commercialisation jusqu'à sa distribution.
C'est une initiative des nouvelles autorités à travers le département de l'énergie, de l'hydraulique et des hydrocarbures, dirigé par le ministre Aly Seydouba Soumah.
Au cours d'un panel animés par les ministres Dr Lancinet Condé du Budget, Dr Diaka Sidibé de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Moussa Cissé de l'économie et des finances et modéré par celui de l'énergie, des réflexions ont été orientées sur le thème : » Problématique de I'énergie en République de Guinée - Défis et Perspectives ».
Objectif, aboutir à des propositions de solutions devant assurer une meilleure déserte en courant. En guise de recommandations, l'invite a été faite aux populations de s'acquitter de leurs factures et de procéder à l'abonnement aux compteurs prépayés.
« Nous avons pu pendant le panel d'aujourd'hui, toucher plusieurs secteurs par rapport à toute la chaîne du secteur énergétique, que ça soit au niveau de la production, la transformation, la commercialisation jusqu'à la distribution, puisque l'enjeu reste énorme. Il très important pour nous d'appeler les gens pour échanger autour de ces différentes questions, parce qu'on a besoin d'une ligne directrice à cette stabilité dans notre pays. C'est le lieu donc de remercier le ministère de tutelle pour la tenue de ces états généraux du secteur de l'énergie», s'est réjoui la ministre Dr Diaka Sidibé.
Ces états généraux ont eu lieu à un moment où les regards sont tournés vers une autosuffisance en énergétique pour l'atteinte des objectifs sectoriels du développement durable, notamment l'accès à l'électricité pour tous et à un prix abordable. C'est pourquoi le ministre du Budget a dans sa communication, noté que la fourniture en courant électrique est passé de 29 à 46%, ce grâce aux investissements des nouvelles autorités dans le secteur de l'énergie, qui a permis de connecter plus de guinéens qu'avant.
Mais le revers selon Dr Lancinet Condé, est le fait que pleins de guinéens ne sont pas imprégnés des dépenses qu'effectue l'État pour combler le vide laisser quant au non paiement des factures d'électricité.
« Pour chaque guinéen connecté, l'État doit payer une subvention de 1.600 et quelques francs par kilowattheure. Cela fait un total de 3.500 milliards de francs guinéens par ans, ce qui représente le montant de notre déficit, de nos ressources minières et qui n'est pas soutenable. Alors si nous ne trouvons pas la répondre à cela, c'est qu'on va se réveiller un jour sans courant, parce que ce qui nous permettra de le financer n'est pas là et l'État ne pourra continuellement pas payer pour des gens. Il faudrait donc que ce message arrive à nos concitoyens afin qu'ils commencent à consommer le courant selon chacun ses capacités», a lancé Dr Lancinet Condé.
Réconforté que les efforts de l'EDG soient reconnus par les membres du Gouvernement, Laye Sékou Camara pense que combat est déjà gagné. Cependant, le Directeur général de l'électricité de Guinée, a demandé aux acteurs concernés de continuer à travailler dur pour satisfaire les populations qu'il a tout de même invité à se conformer aux compteurs prépayés.
« L'électricité que nous achetons, nous le vendons à un prix dérisoire. Mais il faut que les citoyens comprennent cet effort de l'État qui continue à mettre la main dans ses poches. C'est pourquoi les gens doivent mesurer l'utilisation de l'électricité, ce qui nous mettra à l'égard des difficultés comme pendant le mois de carême, où on a assisté à l'utilisation exponentielle du courant. Aujourd'hui, on est en train de déployer les compteurs prépayés. Il faudrait que les gens comprennent que ces compteurs sont la solution pour tout le monde. Je demande donc aux populations guinéennes d'accepter de payer les factures d'électricité. C'est ce qui va permettre à l'EDG d'assurer son travail. Si on utilise pas bien l'énergie, on risque d'avoir les problèmes, car sa consommation est à l'image du téléphone», a dit le DG de l'EDG.
Selon le ministre de tutelle, l'État guinéen ambitionne régler de manière conséquente et durable, la question de mix énergétique et d'accès à une énergie propre, fiable et à moindre coût. Ces marquent également dira Seydouba Soumah, une étape cruciale dans la quête commune pour la transformation et l'amélioration du secteur énergétique, gage de tout développement socio-économique.
« Les conclusions et recommandations pertinentes qui ont découlé de ces états généraux, serviront à coup sûr le Ministère I'Énergie, de l'Hydraulique et des Hydrocarbures à l'élaboration et la soumission au Gouvernement d'un plan d'actions pour le renforcement du sous-secteur de l'électricité, qui sera à temps
opportun, intégré dans un plan stratégique global du secteur. Tout cela a été possible grâce à la contribution de vous chères autorités parlementaires, services techniques centraux et déconcentrés, des collectivités locales, association des consommateurs, du secteur privé, de la société civile, des Consultants ainsi que les cadres des différents départements. Votre mobilisation et vos différents apports de qualité ont permis d'aboutir à des recommandations pertinentes qui vont désormais servir de repères pour les prises de décisions», a conclu le ministre.
Les thématiques comme :
L'État des lieux du secteur ; la production, transport, distribution et commercialisation d'énergie électrique; électrification rurale et les enjeux économiques et financiers du secteur et l'impact sur les finances publiques ont été débattus durant les 7, 8 et 9 juin dans un réceptif hôtelier de la place.