L'Affacturage pourrait contribuer grandement au développement des Petites et moyennes entreprises en Afrique de l'Ouest. C'est ce que veulent les acteurs. Ils l'ont réaffirmé ce vendredi, au terme de la conférence régionale Bceao-Afreximbank-Fci portant thème « L'Affacturage, le financement des créances et l'assurance-crédit en Afrique de l'ouest ».
Jadis considérée comme une solution exclusive au développement des grandes entreprises, aujourd'hui plus que jamais, l'affacturage s'offre en outil de financement aux Petites et moyennes entreprises disposant de peu de fonds propres et surtout n'ayant pas accès aux financements bancaires classiques. En termes clairs, l'affacturage est un moyen de financement permettant d'obtenir rapidement une avance de trésorerie par la cession de factures en attente de règlement, ce que l'on définit par « créances clients ».
En gros, c'est un service de gestion des encaissements par la relance et le recouvrement de créances non réglées ou encore une garantie contre les impayés, appelée « assurance-crédit », qui intervient en cas de défaut de paiement d'un client. Cet outil mal connu en Afrique est plus qu'une solution pour la promotion et le développement des Pme/Pmi. Toutefois, le continent ne représente que 1% de la part du marché mondial.
En réponse à ce gap que s'est tenue les 7, 8 et 9 juin à Dakar la conférence régionale sur l'affacturage, le financement des créances et l'assurance-crédit en Afrique de l'Ouest sur initiative de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest à travers son centre de formation Cofeb, Afreximbank et Fci. Les participants se disent très satisfaits de cette conférence de trois jours qui a permis d'atteindre les objectifs fixés en termes d'organisation, de participation et surtout du niveau des débats des panélistes. « Nous sommes très satisfaits de cette conférence de trois jours, car les objectifs fixés ont été atteints », a dit Fanny Siaka, conseiller technique du ministre de l'Economie et des finances de la Côte d'Ivoire.
Sur les recommandations, il liste entre autres l'appel lancé à tous les acteurs de s'approprier des connaissances apprises de cette rencontre pour suffisamment tirer meilleur profit de l'accompagnement et du développement des Pme/Pmi en Afrique ; et capitaliser les connaissances apprises de cette conférence.
Papa Samba Yacine Diop, directeur activité affacturage à la Banque nationale de développement économique (Bnde) conforte en disant que l' « affacturage est un marché porteur de croissance mais peu connu en Afrique et singulièrement au Sénégal ». Aujourd'hui, les Pme sont confrontées à de sérieux problèmes de financement de leurs besoins en fonds de roulement parce que tout simplement elles n'ont pas de garanties, alors que les banques classiques exigent des garanties. Mais à regarder de près, ces mêmes entreprises disposent de créances saines qui peuvent être utilisées en liquidité pour satisfaire les besoins de l'entreprise ». Donc, « aujourd'hui toutes les entreprises qui font de l'affacturage y trouvent leur compte », a-t-il dit.