Congo-Kinshasa: Affaire Floribert Chebeya - Maïck Lukadi exige une justice juste et équitable

Treize ans après le double assassinat des défenseurs des droits de l'homme, Floribert Chabeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, le président de l'organisation Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec), Maïck Lukadi, pense que si une justice juste et équitable est rendue à l'égard de ces deux activistes, cela consacrera le droit de défendre les droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC).

Dans un point de presse tenu à Kinshasa, en association avec d'autres activistes des droits de l'homme, en marge de la célébration du malheureux anniversaire de la disparition de Floribert Chabeya Bahizire et de Fidèle Bazana Edadi, Maïck Lukadi souhaite qu'un jour tous les vrais coupables cités dans le dossier de double assassinat répondent de ce crime, en étant sanctionnés par la justice afin de subir la rigueur de la loi.

Il a dénoncé les violations des droits de l'homme enregistrées lors de la marche pacifique de l'opposition, le 20 mai, à Kinshasa, protestant contre le processus électoral jugé chaotique et contre la vie chère. Cette manifestation a été dispersée par la police. « Je condamne fermement, avec la dernière énergie, les actes de répression et de brutalité qui constituent les violations des droits de l'homme, contre les manifestants y compris des mineurs. J'exige de la justice des enquêtes urgentes et sérieuses pour que les responsabilités soient établies sur les différentes violations constatées », a indiqué ce défenseur des droits de l'homme.

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Maïck Lukadi a, en effet, rappelé au gouvernement que le droit de manifester est constitutionnel. Aux manifestants, il a recommandé de respecter les itinéraires établis avec les autorités du pays, conseillant aux organisateurs de ces manifestations de donner des consignes claires à leurs partisans afin d'assurer le caractère pacifique de ces activités. « Toutes ces mauvaises pratiques et violations des droits de l'homme, qui ont abouti à des spectacles très désolants et décevants, commis par les éléments des forces de l'ordre et les manifestants, sont contraires au respect des droits de l'homme ainsi qu'aux lois du pays », a-t-il insisté, invitant l'État congolais à veiller et à assurer la promotion et la protection des droits de l'homme à chaque instant.

Le président de l'Apvec a également saisi cette opportunité pour dénoncer les tracasseries, les arrestations et enlèvements dont sont victimes les membres de son organisation, depuis le régime Kabila jusqu'à maintenant, qui ont forcé certains à vivre dans la clandestinité. Parmi ces activistes inquiétés il y a, selon Maïck Lukadi, lui-même, Jolie Mayituka Nzomakenda, Kévin Kampa Mukuna, Dieu Merci Lukadi et Sylvain Muamba Mukinayi.

C'est pour mettre fin à ce genre de situation que Maïck Lukadi a demandé aux deux chambres du Parlement congolais d'accélérer l'effectivité de la loi portant protection des activistes des droits humains dont le projet se trouve sur les tables de ces institutions.

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