« Nous allons prendre en main notre destin. Je compte sur tous les Burkinabè de l'intérieur et de l'extérieur pour qu'avant la fin de l'année, poussent de terre, de nouvelles usines, de nouvelles entreprises... », a déclaré le chef d'Etat, président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré à l'occasion de la cérémonie de lancement officiel des activités de l'Agence pour la promotion de l'entreprenariat communautaire ce lundi 12 juin 2023 à Ouagadougou.
Séance tenante, le président Traoré a personnellement souscrit afin de donner l'élan pour un entreprenariat communautaire par actionnariat populaire.
Ibrahim Traoré a insisté pour lancer un appel à tous les Burkinabè pour souscrire massivement à ce projet « parce que l'avenir du Burkina ne viendra pas d'ailleurs, c'est nous qui devons l'inventer », a-t-il martelé.
Selon le Chef de l'Etat donc, c'est par cette initiative, théorisée et développée par bien de devanciers, que le Burkina Faso pourra se développer. C'est même la clé pour remédier aux problèmes du terrorisme et de l'emploi, a-t-il expliqué.
Ce modèle de développement, basé sur le financement endogène s'inspire des réflexions d'intellectuels et d'hommes politiques tels que Laurent Bado, Joseph Ki-Zerbo, Cheik Anta Diop, etc. Le Chef de l'Etat a salué leur mérite lors de la cérémonie de lancement, tout en marquant son incompréhension que ces idées n'aient pas eu un meilleur écho eu égard aux potentialités de production agricole, pastorale et minières du Burkina Faso.
« Nous avons décidé de mettre en pratique ce que nos devanciers avaient imaginé », a soutenu Ibrahim Traoré.
Une impérieuse nécessité dans la mesure où, a-t-il dit, le système de développement actuel du pays lui est imposé par des institutions qui n'ont pas intérêt à ce qu'il s'en affranchisse : « Si je vous prête de l'argent moyennant des intérêts, il est normal que vous ne puissiez pas vous départir ».