Congo-Kinshasa: ACAJ proteste et condamne - Les domiciles de Katumbi à Kinshasa et de Kalonda à Lubumbashi perquisitionnés

La double perquisition des résidences de Moïse Katumbi à Kinshasa, plus précisément au quartier GB, dans la commune de Kintambo et de Salomon Kalonda à Lubumbashi, ce jeudi 8 juin, a fait l'objet de plusieurs réactions. Un acte condamné par l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) qui parle d'un acte qualifié d'illégal.

Georges Kapiamba, responsable de cette Ong des droits de l'homme indique : «Les perquisitions que les agents de renseignements militaires conduisent actuellement dans les résidences de Moïse Katumbi en l'absence de ces derniers et de leurs mandataires spéciaux sont amplement irrégulières ".

Pour sa part, Francis Kalombo, l'un des proches collaborateurs de Moïse Katumbi, visiblement sur le lieu, a indiqué que rien de suspect n'a été trouvé par le service. " A vue d'oeil, les renseignements militaires n'ont rien trouvé et rien emporté. Ils ont fouillé de fond en comble, le lit, les fauteuils, les coussins et les meubles.

Ils sont partis les mains vides. L'honnêteté nous pousse à dire qu'ils n'ont rien trouvé », a-t-il déclaré avant d'ajouter que leur formation politique ne fait rien d'illégal.

Et de poursuivre : " Nous sommes sereins. On ne fait rien de compromettant. Nous ne sommes qu'un parti politique en insistant : «Nos militants doivent rester serein ».

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Le parti de Katumbi condamne

Le parti politique de Moïse Katumbi a immédiatement réagi quelques heures après ces perquisitions. Dans une communication du secrétaire général Dieudonné Bolengetenge, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi dénonce et condamne des "abus de plus et de trop" du régime en place et appelle la population à la résistance.

"Ensemble pour la République condamne et dénonce comme des abus de plus et de trop, les perquisitions effectuées en ce jour dans la résidence de son président national et dans celle de son collaborateur dont la détention arbitraire est en cours, comme un harcèlement qui ne vise qu'à museler l'opposition et voiler les insuffisances du pouvoir en place.

Nous appelons le peuple souverain à résister à cette dérive dictatoriale qui prépare le lit de confrontation entre congolais alors que d'immenses défis sociaux et sécuritaires accablent déjà ce peuple, et que la cohésion nationale s'en trouve fortement menacée", a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, Ensemble pour la République considère cet acte comme un harcèlement politique orchestré à l'endroit de Moïse Katumbi et de sa famille politique par différents services de l'Etat. Cette opération s'est déroulée, insiste Dieudonné Bolengetenge, sans que le propriétaire de lieu n'ait été prévenu de cette action alors qu'il est même absent de Kinshasa.

Et de révéler : "Ce qui s'est passé chez lui est tout simplement innommable. Les agents ont bouclé une partie du quartier de sa résidence et évacué toute personne présente aux alentours, refusé l'accès aux avocats du propriétaire du lieu dont ils ont forcé les portes pour opérer leur forfait. Une perquisition et la fouille d'un lieu en vue d'y trouver les preuves d'une infraction".

"Au terme de cette opération irrégulière et cavalière, rien d'anormal n'a été trouvé ou retenu. Le PV dressé à la main par les visiteurs comportait des vides entre les paragraphes, qui ont mis la puce à l'oreille de la personne trouvée dans les voisinages, et qu'on a pressée de signer. Faute de garantie d'obtenir une copie par devers elle, cette personne n'a pas signé", a-t-il conclu.

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