Avec la saison des pluies, les cas de paludisme sont en augmentation. Un phénomène saisonnier.
Cette endémie est caractérisée par une extraordinaire stabilité et par ses conséquences immédiates, presque quotidiennes, sur l'ensemble de la population.
En dépit de sa complexité, la transmission est tellement intense qu'aucun individu vivant en milieu rural traditionnel ne peut échapper à l'infection chaque année, y compris les enfants.
Le paludisme est une maladie qui peut être traitée. Les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA) sont les meilleurs traitements antipaludiques disponibles à ce jour et constituent une composante essentielle du traitement recommandé contre le paludisme à falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde.
Les CTA associent 2 produits pharmaceutiques actifs dont les mécanismes d'action diffèrent, notamment des dérivés de l'artémisinine extraits de la plante Artemisia annua et un médicament associé.
Le rôle de l'artémisinine est de réduire le nombre de parasites au cours des 3 premiers jours de traitement, tandis que celui du médicament associé est d'éliminer les parasites restants.
Sachant qu'aucune alternative aux dérivés de l'artémisinine ne devrait être mise sur le marché avant plusieurs années, il convient de préserver l'efficacité des CTA ; c'est pourquoi l'OMS recommande que ce traitement ne soit administré qu'aux personnes testées positives.
Au cours de la dernière décennie, la résistance des parasites aux médicaments antipaludiques s'est muée en menace dans la lutte contre le paludisme.
Par ailleurs, l'OMS est préoccupée par de récentes informations faisant état de formes pharmacorésistantes du paludisme en Afrique.
Cependant, presque tous les patients infectés par des parasites résistants à l'artémisinine traités au moyen d'une CTA se sont entièrement rétablis, lorsque le médicament associé était hautement efficace.