Madagascar: Mihava Tour Morondava - Un meeting qui a eu lieu malgré l'obstruction des forces de l'ordre

Contre vents et marrés, le Mihava Tour continue son bonhomme de chemin. Hier, à Morondava, Siteny Randrianasoloniaiko et ses alliés ont une fois de plus montré leur détermination.

Qui a trahi qui ? C'était la question que Siteny Randrianasoloniaiko a posé à la population de Morondava, hier, dans le cadre de son Mihava Tour. « Celui qui a trahi, c'est celui qui n'a pas tenu ses promesses », a-t-il soutenu en rappelant les promesses qui avaient été faites. La parole a été ensuite donnée à la population, un auditoire qui a dénoncé pêle-mêle la corruption, la mauvaise gestion de la ville de Morondava, l'insécurité, le faible pouvoir d'achat mais également l'état pitoyable des routes. « Pour résoudre ces problèmes, il n'y a que l'application de la décentralisation », a poursuivi le député de Toliara 1 qui a dénoncé un abus de pouvoir.

Intimidation

En effet, le « Mihava Tour Morondava » s'est déroulé dans une ambiance particulière. C'était avec consternation qu'ils ont pris connaissance de la décision des autorités locales d'expulser la foule venant assister au « Mihava Tour », bien que les organisateurs avaient une autorisation entre les mains. Très vite, l'équipe du Mihava tour a crié au scandale. « Les forces de l'ordre abusent de leur pouvoir », scande-t-il. Le coordinateur du Comité de Soutien de Siteny de Morondava a même souligné que des fonctionnaires étaient également victimes d'intimidation pour les empêcher d'assister à cet événement. Malgré l'hostilité des forces de l'ordre, la foule a pu accéder au site prévu pour l'événement.

Jet de pierres

A moins de six mois du premier tour du scrutin, le climat politique se gâte. Des perturbations ont également marqué l'intervention de Behozatse. Des personnes ont lancé des pierres. « Je connais la personne qui vous envoie et qui vous paie », a-t-il tonné tout en les mettant en garde. Un acte qui était également condamné par les autres députés du Mihava Tour qui ont déjà tout vu en quelques mois. Notons que d'autres partis de l'opposition se trouvent également dans la même situation.

C'était le cas, notamment le 30 mai dernier, à Analavory Itasy, de l'ancien président Marc Ravalomanana qui a même eu droit à des jets de grenades lacrymogènes. Sans verser dans une accusation gratuite, le parti Tiko i Madagasikara a tout de même condamné l'acte d'intimidation commandé par quelques personnalités haut placées. « Il s'agit d'un groupe isolé qui ne cherche qu'à ternir l'image du régime en faisant montre d'excès de zèle à moins de six mois du premier tour du scrutin », a même réagi un élu de l'opposition. Force est de constater que ce qui s'est passé à Morondava, hier, risque de ternir encore une fois l'image du régime.

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