Un homme âgé et son épouse ont été assassinés chez eux. Arrêtés, les auteurs affirment avoir été envoyés pour tuer. Ils n'ont rien dérobé.
Trois tueurs à gage jetés en prison. Traduits devant le parquet près le tribunal de première instance à Antsirabe en fin de semaine, ces trois hommes ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Antsirabe au terme de leur instruction. Parmi eux, certains ont fait un aveu. Trois de leurs compères ont en revanche bénéficié d'une mise en liberté provisoire.
Cette triple incarcération est l'aboutissement d'une longue investigation diligentée par les limiers de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Betafo. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, un vieux couple a été charcuté à mort chez lui.
Le double crime a été commis à des heures tardives, aux alentours de 23heures. L'acte a été perpétré par quatre bandits armés de haches et de coupe-coupes de source auprès de la gendarmerie nationale.
Les défunts habitaient dans le village d'Ankadimasina Tsarahasina, dans la commune rurale de Manohisoa Betafo. À la lumière des investigations de la gendarmerie, les tueurs n'ont rien pris chez les victimes. Ils ont froidement exécuté le vieil homme et son épouse pour aussitôt prendre le large.
Différends
Ayant vraisemblablement préparé leur coup, les tueurs à gage sont venus avec une échelle à l'aide de laquelle ils ont grimpé sur la véranda. C'est alors qu'ils ont fracturé une porte pour s'introduire dans la chambre du couple. Les victimes ont trouvé une mort tragique. Elles ont été exécutées à coups de haches et de sabre.
Faute de témoins oculaires, les gendarmes ont patiné au début de leurs enquêtes. C'est en scrutant les indices les plus infimes et en multipliant les enquêtes de voisinage qu'ils ont finalement eu une prise fiable sur l'affaire. Très vite l'étau s'est resserré sur les suspects et les arrestations ont par la suite fait une réaction en chaîne.
Dans un interrogatoire serré, les auteurs ayant avoué le double meurtre ont signifié qu'ils auraient été envoyés pour tuer. Le mobile du crime reposerait sur un règlement de compte sur base de différends de cohabitation.