Ile Maurice: Envoyé spécial - Un documentaire sur les singes qui en dit long

Les singes de Maurice sont très convoités par les grands laboratoires étrangers, pour les recherches. Raison qui a poussé une équipe de l'émission Envoyé spécial de France 2 de poser ses valises chez nous. Le reportage, intitulé «Recherche : le sacrifice des singes», a été diffusé à une heure de grande écoute, jeudi dernier.

Pour ce reportage, les journalistes sont accueillis au sein de Bioculture, l'une des sociétés spécialisées dans l'élevage de singes. L'on voit des images de ces animaux, petits et grands, dans des cages. Une fois que les bébés vont grandir, ils iront à l'étranger.

Pour ce qui est des macaques, «chaque animal sera vendu plusieurs milliers d'euros et le marché est colossal. En 2020, la filière mauricienne a engendré plus de 20 millions d'euros de bénéfices», avance la voix off du reportage. La visite des lieux se fait en compagnie de l'un des directeurs Bioculture, Nada Padaychy.

Le journaliste Nicolas Bertrand souhaite savoir si tout ce qu'il voit n'est pas une forme de cruauté. «La cruauté n'a pas sa place dans le centre d'élevage», a déclaré Nada Padaychy. Est ensuite expliquée la méthode de capture de nouveaux macaques à longue queue.

Les journalistes sont choqués d'apprendre qu'il n'y a aucune restriction sur le nombre de singes que l'on peut capturer, d'autant qu'ils précisent que cette espèce est classée «espèce en danger d'extinction depuis un an». Mais précisent que ces singes sont considérés comme nuisibles par le gouvernement mauricien car ils détruisent les cultures.

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Puis, ils mentionnent les militants qui combattent cette pratique, à l'image de Linley Moothien et de Reda Chamroo. Le tableau se noircit encore plus quand ces derniers disent avoir déjà touché quelques mots aux autorités car l'exportation de ces singes gâche l'image carte postale de Maurice. L'on parle ensuite du voyage de ces primates par avion, et dans un communiqué, l'on apprend qu'Air France compte cesser cette activité.

Retour en France, où l'on parle de l'un des centres de recherches qui accueille ces singes de Maurice, considéré comme le pays exportateur numéro un de l'Hexagone. L'on apprend que les singes mauriciens partagent entre 90 % et 94 % de l'ADN de l'homme, raison pour laquelle ils sont choisis. Ils sont souvent utilisés dans les recherches sur la maladie de Parkinson.

Plusieurs associations s'élèvent contre la pratique d'utiliser des animaux à des fins scientifiques. Il y a même un centre qui clone des tumeurs cancéreuses et qui essaie de ne pas avoir recours aux animaux, même si cela s'avère difficile. L'Union européenne veut améliorer les conditions de vie de ces animaux utilisés dans les labos, mais le chemin est encore long pour évincer les singes expérimentaux des laboratoires.

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