Cela fait deux semaines ce mardi que le président Faustin-Archange Touadéra a annoncé la tenue d'un référendum constitutionnel, le 30 juillet prochain. Dans son allocution, le chef de l'État avait promis que les détails des réformes proposées seraient rendus publics dans les « prochains jours » mais jusque-là, le texte qui sera soumis aux électeurs n'est pas encore connu. Une direction nationale de campagne a en revanche été annoncée ce week-end, pour assurer une large victoire du «oui» à la nouvelle Constitution.
À un mois et demi de l'échéance, le camp du « oui » n'a pas encore de texte à défendre, mais il a un comité de campagne : ministres, députés, chefs d'autorités administratives... ce sont des dizaines de cadres de l'État, de la majorité présidentielle et d'organisations favorables au pouvoir qui sont mobilisés pour assurer un plébiscite à la réforme voulue par le président Touadéra.
À sa tête, le chef de l'État a placé un de ses hommes de confiance : le vice-président de l'Assemblée nationale Evariste Ngamana, assisté des poids lourds du gouvernement comme le ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène.
Les dirigeants du Haut conseil de la communication, de la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance, du Conseil économique et social sont aussi inclus, bien que ces autorités soient menacées de disparition dans la nouvelle loi fondamentale, en raison de la chasse aux « institutions budgétivores ».
Membre de l'opposition modérée, rallié au projet référendaire, le député Aurélien Simplice Zingas en est le porte-parole.
Le texte, lui, est attendu « dans les prochains jours » promet un des cadres de la campagne, « le temps d'imprimer, afficher et diffuser le matériel nécessaire ». Mais deux autres de ses promoteurs renvoient plutôt à début juillet et estiment qu'il n'y a pas d'urgence, la campagne officielle ne débutant que le 15 juillet.