Afrique de l'Est: 85 réfugiés centrafricains bloqués à Port-Soudan appellent à l'aide

Les réfugiés centrafricains bloqués à Port-Soudan appellent à l'aide la communauté internationale. Eux qui ont fui les violences dans leur pays, vivaient à Khartoum, la capitale soudanaise, quand les combats entre les forces du général al-Burhan et les FSR du général Hemedti ont éclaté au mois d'avril. Depuis, ils ont rejoint la ville portuaire de Port-Soudan sur la mer Rouge par leurs propres moyens. Ils s'entraident pour tenir au quotidien, et espèrent être évacués vers un pays limitrophe, comme l'Égypte ou l'Éthiopie.

Tous les matins, Mounir Sadam envoie un message sur WhatsApp pour prendre des nouvelles de ses compatriotes qui, comme lui, ont fui les combats de Khartoum et sont éparpillés dans Port-Soudan. « Nous sommes au nombre de 85, parmi nous, il y a des femmes, des enfants, des personnes âgées. Pas tous au même endroit. D'autres dorment dans des campus universitaires, d'autres au bord de la route, d'autres ont eu la chance d'avoir un appartement », explique-t-il.

Lui, en tant que délégué des réfugiés centrafricains à Port-Soudan, tente chaque jour de recenser les besoins. « Avec mes collègues, on est en train de planifier pour aller visiter les frères qui sont au niveau de l'université. On va passer les voir. Est-ce que parmi eux, il y en a qui se sentent un peu malades ? Prendre les notes pour aller voir les gens de la Croix-Rouge pour aller leur expliquer aussi. »

Impossible pour le moment de les évacuer. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés leur dit d'attendre.

Mounir Sadam décrit ses compatriotes centrafricains « dans un état de psychose généralisée ». « Y a la peur parce que là où nous sommes, on ne sait pas, peut-être la ville sera attaquée, y a les patrouilles militaires partout, même les citoyens de la ville, ils ont la peur. »

Des citoyens de Port-Soudan qui pour certains ont fait preuve générosité envers eux, raconte Mounir Saddam. Mais d'autres, face à la montée des prix et l'afflux de réfugiés, ont manifesté ces derniers jours pour demander le départ des étrangers.

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