L'Érythrée a réintégré le bloc régional d'Afrique de l'Est, l'Autorité intergouvernementale pour développement (Igad), près de 16 ans après s'en être retiré, a annoncé le ministre de l'information Yemane Gebremeskel au sommet, organisé à Djibouti, de cette organisation qui regroupe sept pays, a affirmé le ministre érythréen.
« L'Érythrée a repris ses activités au sein de l'Igad et son siège », s'est réjoui le ministre de l'Information érythréen Yemane Gebremeskel, qui ajoute que son pays est prêt « à participer aux efforts en faveur de la paix, la stabilité et l'intégration régionale. »
Pour la première fois donc depuis 16 ans, lors d'une Assemblée générale des chefs d'État de l'Igad, le siège érythréen était occupé. Pas par le président, Isaias Afeworki, mais par son ministre des Affaires étrangères, Osman Saleh Mohammed. Il n'en fallait pas plus pour que le secrétaire exécutif de l'Igad, Workneh Gebeyehu, salue dans un communiqué « le retour de l'Érythrée dans la famille de l'Igad ».
Bien que l'Érythrée et l'Éthiopie aient trouvé un accord en 2018 sur leur conflit frontalier, il aura fallu cinq années supplémentaires pour que ce retour soit réel. Il est notamment dû à la diplomatie active du président kényan William Ruto. C'est d'ailleurs lors d'une visite d'Isaias Afeworki à Nairobi, que le président érythréen a annoncé son retour dans l'Igad, afin notamment de « relancer cette organisation régionale. »