L'Initiative internationale pour la transparence dans les industries extractives, ou ITIE, se réunit pour sa conférence mondiale à Dakar à partir de ce mardi. Organisée tous les trois ans, c'est sa 9e édition et la première fois qu'elle se tient en Afrique. Et ce n'est pas une coïncidence puisque le Sénégal va commencer à exploiter son pétrole et son gaz à partir de la fin de cette année.
Plus de 1 000 participants venus du monde entier, 4 jours de rencontres... La conférence de l'ITIE - qui vise à promouvoir une gestion ouverte et transparence des ressources pétrolières, gazières et minières - est un des grands rendez-vous pour les professionnels des industries extractives.
Cet évènement est aussi un gros coup de projecteur sur le Sénégal, qui veut désormais se positionner comme un acteur incontournable du secteur des hydrocarbures. Cette année, le pays va commencer à exploiter son gaz et son pétrole. D'abord avec le gisement gazier offshore sénégalo-mauritanien de GTA au nord du pays, puis dans le gisement de Sangomar au sud de Dakar.
Selon les autorités, ces nouvelles ressources pourraient générer près d'1,5 milliard d'euros de recettes entre 2023 et 2025. Politiquement, c'est aussi un des chantiers emblématiques du président Macky Sall, dont le mandat se termine en 2024 et qui reste flou sur ses intentions d'en briguer un troisième
Le Sénégal adhère déjà à la norme ITIE depuis 2013. Et le pays de la Teranga fait figure de bon élève depuis son adhésion, en obtenant des bonnes notes et en publiant ses contrats. De nombreux thèmes seront évoqués lors des tables rondes : de la lutte contre la corruption, aux retombées sur les populations locales, en passant par le secteur de l'exploitation minière artisanale.