Début de semaine difficile après la hausse du prix du carburant à la pompe. Les conducteurs qui ont eu à bénéficier du sursis de l'autorité urbaine, sont censés se mettre en ordre après dix jours. C'est en principe le 14 juin prochain que ce délai expire. On ose croire que tout est mis en oeuvre du côté de la division provinciale des transports en vue de permettre aux conducteurs d'accéder facilement à tous les documents. Si rien n'est fait dans ce sens, on risque de retourner à la case départ. Les tracasseries décriées vont inexorablement refaire surface au détriment du trésor de la ville.
Entretemps, il y a lieur de rappeler que depuis l'annonce par l'autorité urbaine de l'interdiction de la présence de certains services dans les parkings, Kinshasa vit au rythme des embouteillages même dans les artères où la circulation était fluide. Comment ne pas penser à une main noire qui agirait en représailles aux mesures de l'Hôtel de ville? Il appartient aux services de la ville d'enquêter sérieusement sur cette situation afin de lever des options et rétablir la circulation sur les différentes artères de la ville.
La semaine dernière s'est clôturée sur une légère hausse du prix du carburant à la pompe. Par exemple pour l'essence, c'est une majoration de près de 110 CDF. L'autorité urbaine estime que cette révision à la hausse ne peut nullement impacter sur le prix du transport. Mais, les conducteurs ne l'entendent pas de cette oreille. Certains n'ont pas hésité à fixer le prix de la course et l'itinéraire sans tenir compte des mises en garde de la division provinciale du transport.
Les services de ladite division ont promis d'envoyer leurs agents pour veiller au respect des mesures prises par l'Hôtel. Ces agents sont loin d'être des enfants de choeur. C'est l'occasion pour eux de revenir sur terrain en jouant à la complicité avec les conducteurs. Plutôt que d'exercer leur pouvoir de contrainte pour obliger ces derniers à obtempérer aux instructions de l'autorité, ils vont se faire soudoyer en les laissant faire.
Il y a lieu de rappeler que la grille tarifaire des courses à travers la ville de Kinshasa, n'a pas été suffisamment vulgarisée auprès des usagers. L'Hôtel de ville s'est contenté de publier sans en assurer une large sensibilisation. Cette situation profite clairement aux conducteurs qui jouent sur la naïveté de la population.
A une autre époque, on obligeait les chauffeurs à indiquer l'itinéraire et le prix de la course. Ceux qui refusaient d'obtempérer étaient sanctionnés. Les agents chargés de faire respecter cette mesure de l'autorité, ont fini par sombrer dans la léthargie. Depuis lors, les chargeurs et les receveurs usent des codes bien compris de ces agents de transport de la ville pour contourner les tarifs de l'Hôtel de ville.