Congo-Kinshasa: La MONUSCO condamne l'attaque meurtrière d'un camp de déplacés de la province d'Ituri

Dakar — La cheffe de la Misson pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Bintou Keita, a "condamné avec la plus grande fermeté" l'attaque meurtrière d'un site abritant des personnes déplacées dans la nuit de dimanche à lundi à Lala, une localité de la province d'Ituri.

L'attaque attribuée à des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) a causé la mort d'au moins 45 personnes et blessé une dizaine d'autres dans cette localité située à 75 kilomètres de Bunia, en territoire de Djugu, dans la province d'Ituri, ont rapporté plusieurs sources.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) a estimé qu'il s'agissait d'un massacre ciblé contre des personnes déplacées et vulnérables, dans un communiqué parvenu à l'APS.

Rappelant que les attaques délibérées contre les populations civiles pouvaient constituer des crimes de guerre, Bintou Keita a réitéré son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés.

Elle invite particulièrement le groupe armé responsable de cette attaque à respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole d'accord du dialogue d'Aru signé le 1er juin" entre quatre groupes armés locaux.

Dans des propos rapportés par le communiqué, l'envoyée spéciale de la cheffe de l'ONU en RDC les appelle "à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS)".

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La MONUSCO, par la voix de sa responsable, exhorte dans le même temps les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires.

Créée le 1er juillet 2010, la MONUSCO a remplacé la Mission de l'organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité datée du 28 mai 2010.

"La nouvelle mission est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de son mandat, notamment en vue d'assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l'homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques et pour appuyer le Gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix" peut-on lire sur le site d'information des Nations unies.

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