Thiès — Le Lycée technique et professionnel François Xavier Ndione envisage, dans le cadre de son projet stratégique de développement, de réhabiliter et d'élargir ses locaux pour passer de 2.000 à 3.000 élèves d'ici 2024, a indiqué lundi son proviseur Souleymane Touré.
"Nous allons aujourd'hui- (...) vers l'extension du lycée. Nous avons déposé un projet stratégique de développement d'un coût de d'1,5 milliard. Ce qui nous permettra d'élargir davantage et d'aller vers 3000 étudiants chaque année", a dit à l'APS, Souleymane Touré.
Il s'exprimait en marge du démarrage des épreuves du baccalauréat technique, après avoir reçu une délégation d'autorités administratives et académiques, venue s'enquérir du déroulement de l'examen.
Le "projet est validé" et attend son financement. "Aujourd'hui, nous avons déjà un million d'euros de financement pour des équipements et nous attendons un à deux millions de financement pour ce qui concerne les bâtiments, la réhabilitation et même des constructions neuves", a-t-il renseigné.
Ce projet sera financé par l'Etat du Sénégal en partenariat avec Luxdev.
"Pour les équipements, nous allons lancer les appels d'offres dans un ou deux mois. Pour ce qui concerne les bâtiments, ce sera certainement courant 2024", a dit Souleymane Touré.
"Le lycée compte à peu près 2.000 étudiant pour cette présente année scolaire. Et au rythme où ça va, on peut se retrouver l'année prochaine avec 3.000 étudiants selon nos projections", a dit le responsable, évoquant des effectifs "toujours en hausse", en raison de l'intérêt d'une grande partie de la population pour la formation professionnelle.
L'établissement se fixe comme objectif d' "augmenter l'offre de formation de deux ou trois filières par année". "C'est le minimum", estime Souleymane Touré, qui annonce pour le présent projet, l'ouverture d'un BTS en maintenance industrielle et d'un BTS en structure métallique.
Les filières production végétale (PV) et conduite et gestion d'une exploitation agricole (CGA), ainsi que les BTS comptabilité et électromécanique ont été introduits depuis quatre ans dans les curricula du lycée technique de Thiès.
Deux autres BTS sont envisagés, respectivement en énergie et en mécatronique.
Les "principaux défis" que le Lycée technique de Thiès doit relever sont ceux de l'élargissement et de l' "insertion à 100%". Le taux d'insertion déjà "très élevé", avoisine les "60 à 70%", a-t-il noté.
"C'est important de pouvoir former le maximum de Sénégalais à des postes de formation industrielle, mais c'est aussi important de pouvoir les insérer", a fait valoir le proviseur, non sans indiquer que leurs pensionnaires sont formés à "affronter le monde du travail", aussi bien à travers l'insertion par l'emploi salarié que par l'auto-emploi.
Les filières de maintenance industrielle et génie civil sont les filières les plus prisées par les parents, a relevé le responsable, disant souvent expliquer à ces derniers que "toutes les filières se valent en réalité", et que ce sont tous des métiers grâce auxquels les étudiants pourront monnayer leur talent ici ou à l'étranger.
"Aujourd'hui que le Sénégal est un pays pétrolier, tous les métiers que nous enseignons seront utilisés dans les plateforme pétrolière". Il s'agit de métiers connexes comme froid climatisation, structure métallique, maintenance industrielle, électricité industrielle, qui seront "forcément utilisés" dans les plateformes pétrolières, a-t-il dit.