Dakar — L'Assemblée nationale a adopté quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière, a constaté l'APS, lundi, à Dakar.
Réunis en séance plénière, les députés ont également adopté un projet de loi autorisant le chef de l'Etat à ratifier la convention de coopération juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.
De même ont-ils adopté un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l'entraide judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et la Mauritanie.
Avec le texte relatif à la charte africaine des statistiques, le Sénégal rejoint le "cadre d'orientation" aménagé par l'Union africaine en matière de production, de gestion et de diffusion de données et d'informations statistiques, selon un rapport élaboré conjointement par quatre commissions de l'Assemblée nationale, dont celles chargées des affaires étrangères et de l'intégration africaine, des affaires économiques, des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains.
Avec l'adoption du projet de loi relatif à la charte africaine sur la sécurité routière, le Sénégal "répond au souci d'améliorer la gestion des questions liées à la circulation routière en Afrique et de réduire sensiblement les accidents mortels sur les routes", a dit dans le rapport parlementaire la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.
Le projet de loi concernant la convention d'entraide judiciaire en matière civile et commerciale est censé "renforcer les relations d'amitié entre les deux Etats", la Mauritanie et le Sénégal.
Il est considéré comme une solution aux "situations éprouvantes des avocats sénégalais dans les tribunaux mauritaniens, qui sont souvent liées à la traduction", lorsqu'ils vont défendre des clients en Mauritanie, a souligné Aïssata Tall Sall.
"Nos compatriotes sont de plus en plus présents à Dubaï et commencent à y développer des affaires", a-t-elle dit pour justifier le projet de loi relatif à la convention juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.
Les députés ont profité du débat préalable à l'adoption des quatre projets de loi pour attirer son attention sur les difficultés des Sénégalais vivant à l'étranger.
"Une cinquantaine de Sénégalais sont actuellement dans les prisons turques, faute d'une carte de séjour", a déclaré Babacar Mbengue, le président de la commission chargée des affaires étrangères et de l'intégration africaine à l'Assemblée nationale.
Il a demandé à Aïssata Tall Sall de leur apporter l'aide des pouvoirs publics sénégalais en vue de leur libération.
Babacar Mbaye estime, pour sa part, qu"'il y a beaucoup de prisonniers sénégalais dans les prisons mauritaniennes". "Ce sont surtout mes parents de Guet-Ndar (un quartier de pêcheurs à Saint-Louis)", a-t-il précisé.
Samb Dang a demandé à la ministre des Affaires étrangères d'augmenter la durée de validité du passeport ordinaire, notamment pour les Sénégalais vivant à l'étranger. "Il faut au moins une validité de dix ans au lieu de cinq", a-t-il dit.