Congo-Kinshasa: Adolphe Lumanu dénonce de l'exclusion de sa circonscription électorale de la cartographie électorale

Après avoir parcouru le projet de loi sur la répartition des sièges, Adolphe Lumanu a vite fait le constat de l'absence du territoire de Kabinda, sa circonscription électorale, sur la cartographie. Voilà ce qui justifie sa prise de parole lors de la séance plénière du 31 mai 2023, prise de parole au cours de laquelle il a abordé avec rigueur et brio cet état de la question.

Son examen approfondi de ce texte et ses contacts pris avec la CENI ont révélé que la circonscription de Kabinda, dans la province de Lomami, n'est pas la seule exception. Ce, dans la mesure où ce problème se pose dans toutes les nouvelles provinces issues du démembrement territorial de 2015.

Des éclaircissements qu'il a reçus de la CENI, voilà ce qui l'a aidé à savoir que le problème se pose plutôt du côté du Ministère de l'Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières qui n'a pas jusqu'ici transmis à la centrale électorale la cartographie mise à jour des entités politiques, administratives et territoriales de la République Démocratique du Congo.

C'est à défaut de la disponibilisation de la "dite" cartographie que la CENI s'est vue obligée de reconduire, indépendamment de sa volonté, une cartographie électorale dépassée, qui ne tient pas compte des modifications intervenues pendant tout ce temps.

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A en croire le Professeur Adolphe Lumanu, parmi les facteurs à la base de cette incohérence, il y a en premier lieu la liasse des décrets du Premier ministre de cette époque, allusion faite à Augustin Matata Ponyo, qui , après s'être permis de conférer à certaines agglomérations du pays le statut de ville et de commune, a aussitôt après pris un autre décret ayant porté surséance de l'exécution de certaines de leurs dispositions.

Un deuxième facteur, à en croire l'élu de Kabinda, c'est celui ayant trait au décret de successeur d'Augustin Matata Ponyo, à savoir Bruno Tshibala. Ce dernier s'était permis à son tour de prendre un décret contradictoire, ayant porté levée de la surséance de l'exécution des décrets ci-haut évoqués.

Nous sommes en 2018 pendant que 3 ans avant, soit en 2015, il s'était posé la nécessité du démembrement d'anciennes provinces, via le découpage du territoire national en 25 entités provinciales plus la ville de Kinshasa. Ce qui constitue l'autre facteur sous-jacent à l'incohérence déplorée ci-haut.

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