Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Adjima Thiombiano, a ouvert, lundi 12 juin 2023 à l'université Joseph-Ki-Zerbo de Ouagadougou, l'assemblée générale ordinaire de la Conférence des recteurs des universités francophones d'Afrique et de l'Océan indien (CRUFAOCI).
Trois jours durant, soit du 12 au 14 juin 2023 à Ouagadougou se tiendra l'assemblée générale ordinaire de la Conférence des recteurs des universités francophones d'Afrique et de l'Océan indien (CRUFAOCI) sur le thème : « Promotion de l'entrepreneuriat dans les universités francophones d'Afrique ». Et ce, dans la dynamique de promouvoir la coopération universitaire au sein de l'espace francophone et magnifier l'excellence des jeunes des différentes universités d'Afrique francophone à travers leur insertion professionnelle. La cérémonie d'ouverture de ladite assemblée a été présidée par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Adjima Thiombiano, le lundi 12 juin 2023 à l'université Joseph-Ki-Zerbo de Ouagadougou. Pour la présidente de la CRUFAOCI, Tidou Abiba Sanogo, les universités ont souvent été traitées de temples qui forment des chômeurs et les recteurs des universités francophones ont pris conscience de cela en voulant à travers cette conférence se pencher sur cette problématique.
Il s'agit d'allier, selon elle, la pratique à la théorie pour que les diplômés aient des emplois. Elle a mentionné que des politiques comme des initiatives au sein des universités, les centres d'employabilité de l'Agence universitaire francophone (AUF) existent pour promouvoir l'entrepreneuriat des jeunes. « De plus en plus, les recteurs sont considérés comme des managers et la deuxième thématique sur le processus de communication institutionnelle permettra aux différents recteurs de savoir vendre leurs enseignants, leurs étudiants, leurs produits de recherche et même leur institution », a-t-elle indiqué. Selon Adjima Thiombiano, le choix de Ouagadougou pour abriter cette assemblée est un signe de solidarité qu'il a apprécié à sa juste valeur.
A son avis, la thématique choisie n'est pas fortuite, car il s'agit de donner une chance à cette jeunesse estudiantine et faire en sorte que les universités ne soient plus désormais vues comme étant des temples de condamnation. « Une chose est que l'étudiant développe ses connaissances entrepreneuriales. Une autre chose est qu'il ait le minimum pour entreprendre », a soutenu M. Thiombiano. Outre ce thème, la formation sur le processus de communication organisationnelle et institutionnelle inscrit à l'ordre du jour est salutaire.
Car pour lui, si les universités ploient sous diverses difficultés aujourd'hui, l'un des problèmes est la gouvernance, la gouvernance interne, financière...et l'important est de voire comment sortir de cette impasse à travers les échanges qui vont en découler. Selon le président de l'université Joseph-Ki-Zerbo, Jean François Kobiané, la pertinence de ce thème est commune à l'ensemble des universités francophones et l'un des défis majeurs est ce qu'il a appelé l'efficacité externe de l'enseignement supérieur.
C'est-à-dire la possibilité pour les étudiants sortants de pouvoir trouver des opportunités sur le marché de l'emploi. Pour lui, il faut toujours travailler à mettre en place des mécanismes pour permettre à une bonne partie de ces jeunes de pouvoir aller vers l'auto-emploi. Des activités comme une réception officielle offerte par les autorités burkinabè à leurs hôtes et une visite touristique sont prévues. En tout, 12 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre avec plus d'une cinquantaine de participants composée de recteurs, des délégués généraux de l'enseignement supérieur prendront part à cette assemblée générale.