NEW YORK (Nations unies) - Les Nations Unies ont annoncé, lundi, le lancement d'une nouvelle initiative pour renforcer le rôle des femmes dans la lutte contre les discours de haine.
Cette initiative est le fruit de consultations avec des femmes du monde entier oeuvrant dans le domaine de la lutte contre les discours de haine et la prévention des atrocités criminelles, a indiqué le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide dans un communiqué.
Appelée le plan d'action de Naples, l'initiative veille à ce que les femmes contribuent de manière plus systématique et significative à la lutte contre les discours de haine et à la prévention de l'incitation à la violence qui pourrait conduire à des atrocités criminelles, a-t-on précisé de même source.
Cité dans le communiqué, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a qualifié de "cruciale" cette initiative d'autant plus que la prévention des atrocités criminelles dont le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité, reste, selon lui, un défi permanent.
De son côté, la conseillère spéciale du SG de l'ONU pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, qui est également le Point focal de l'organisation multilatérale sur les discours de haine, a relevé que cette initiative vise à rassembler et à construire des systèmes de soutien durables autour du travail des femmes au niveau communautaire pour prévenir les atrocités et l'incitation à ces actes.
Les délibérations sur le plan d'action dit "Napoli Women in Communities" ont commencé dans la ville italienne de Naples, par une réunion convoquée par le Bureau du conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide les 13 et 14 juin 2022, rappelle le communiqué.
Les Nations Unies se préparent à célébrer le 18 juin la journée internationale de lutte contre les discours de haine. Dans son message marquant cette journée, le SG de l'ONU a plaidé pour un engagement renouvelé dans l'effort collectif visant la lutte contre ce phénomène mondial et l'édification de sociétés inclusives et pacifiques.
Il a relevé que la communauté internationale a le pouvoir et le devoir de sensibiliser le public aux dangers que représentent ces comportements ainsi que de faire un travail de prévention et d'oblitérer ces discours sous toutes leurs formes.