Ile Maurice: «Vimen Leaks» - Deux enquêtes de la Police pour la même affaire

Après que Vimen Sapabati a juré son affidavit en Cour suprême le 26 mai, la Major Crime Investigation Team avait lancé une enquête, le 2 juin. Le présumé dealer avait demandé que l'enquête soit retirée de la Special StrikingTeam (SST) et soit confiée à une autre équipe. L'ancien entraîneur de Muay Thaï, âgé de 39 ans, évoque un complot visant à le «piéger avec de la drogue».

Samedi, suite à la diffusion de ses enregistrements, le bureau du commissaire de police a annoncé, par le biais d'un communiqué, l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur les allégations concernant certaines méthodes de la police. Le commissaire assure que la police mènera une enquête approfondie sur toutes les allégations d'abus de pouvoir ou d'actes illégaux commis par l'un de ses agents.

Le chef des Casernes centrales a invité le directeur de l'information de Radio Plus, Nawaz Noorbux, à remettre la clé USB contenant notamment les enregistrements de conversations entre Vimen Sabapati et des policiers aux fins d'enquête. Le dossier a été confié à la Special Cell du Central Criminal Investigation Department (CCID).

Nawaz Noorbux s'est rendu au CCID vers 13 heures hier pour remettre la clé USB, accompagné de son avocat, Me Kailash Trilochun. L'unité informatique de la police a ensuite procédé à des vérifications. Pendant environ cinq heures, il a répondu à une vingtaine de questions des enquêteurs, mais il s'est abstenu de répondre au sujet de ses sources, entre autres.

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Il se dit satisfait de cet exercice et souligne que la balle est maintenant dans le camp de la police. «J'ai remis la clé USB, qui est un enregistrement de plus de 4 heures. La police dispose de suffisamment d'éléments pour démarrer son enquête. Si je suis satisfait de l'exercice d'aujourd'hui, il reste à voir si cela sera le cas pour le résultat de l'enquête», déclare Nawaz Noorbux.

Il explique une fois de plus le timing de la diffusion de l'enregistrement sonore. «Il y avait des informations depuis novembre, des vérifications devaient également être effectuées, et Vimen lui-même a déclaré qu'il n'était pas d'accord pour diffuser ces éléments en novembre et qu'à ce moment-là, il n'était pas disposé à jurer un affidavit. Maintenant, il jure un affidavit, auquel est attaché à la clé USB, qui a toute sa valeur juridique. Qu'est-ce que je suis censé faire ? La garder ou la diffuser dans l'intérêt public ?»

Me Kailash Trilochun souligne qu'un affidavit est une présomption de vérité, à moins de prouver le contraire, sous peine d'emprisonnement.

Par ailleurs, le patron de la SST, Ashik Jagai, a porté plainte hier contre Nawaz Noorbux, Bruneau Laurette, et une tierce personne, aux Casernes centrales. Ils «comploteraient» pour lui porter préjudice ainsi qu'à son équipe.

Quant à l'un des policiers qu'on entendrait dans la bande sonore, Denis Anne, il a été interrogé samedi et a nié qu'il s'agit de sa voix.

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