Radié de la liste électorale provisoire, Laurent Gbagbo a fait le jeudi 8 juin 2023 sa réclamation. Le fondateur du Ppa-CI s'est rendu à la Commission électorale locale de Cocody Angré Star 8, à l'effet de poser une réclamation. Il était accompagné de sa conjointe, Nadiany Bamba et des membres de la haute direction de cette formation politique de l'opposition.
Après s'être soumis aux procédures, il a fait une déclaration à la presse. « Je suis venu ici ce matin pour une réclamation, comme nous sommes dans la période du contentieux. Il n'y a pas meilleur moment ni meilleur endroit pour m'exprimer. Les arguments que j'ai développés sont de plusieurs ordres et vous en savez la raison. C'est que mon nom ne figure pas sur la liste électorale, prétextant que j'ai été condamné après un procès sur le braquage de la Bceao. Je réfute avec vigueur une telle accusation », a soutenu Laurent Gbagbo.
Il a poursuivi pour dire qu'il a toujours travaillé pour avoir un casier judiciaire vierge. « Je dis toujours à mes enfants que je n'ai aucune fortune à leur laisser, mais que j'ai un nom à leur laisser. Un nom propre, c'est ce nom que je laisse à ma descendance. Et je ne peux laisser quelqu'un souiller et salir ce nom sans me battre », a-t-il expliqué.
Dans sa réclamation, il a dit avoir fait savoir aux agents de la Cei qu'on ne juge pas un ancien Président de la République « n'importe comment et devant n'importe quelle juridiction ». Il affirme leur avoir aussi signifié qu'il y a une procédure pour mettre en cause et juger un ancien Chef d'État et les présidents d'institution, en se fondant sur une loi de 2005.
Laurent Gbagbo révèle également avoir fait valoir la décision de la Cour africaine des droits de l'homme qui a demandé sa réinscription sur la liste électorale. Enfin, il a indiqué à ses interlocuteurs qu'il ne sait pas pourquoi il a été jugé.
« Personne ne m'a convoqué. Pour qu'il y ait un procès, l'accusé est convoqué. On lui remet une convocation là où il réside. Or tout le monde, tout l'univers savait où je résidais au moment de ce procès. J'étais à la Cpi où on m'a emmené dans un avion présidentiel, Grumman 3. Je n'ai jamais été convoqué. Dire donc que je n'étais pas en Côte d'Ivoire n'est pas un argument. Si je suis fautif dans une affaire quelconque, on me remet ma convocation là où je suis. Or ceux qui m'ont jugé savaient très bien où j'étais », s'est-il justifié.
Avant d'ajouter : « Une fois le jugement prononcé, on ne m'a pas remis le jugement. Jusqu'à présent, je n'ai eu aucun document ni avant, ni après le procès ».