« Selon nos dernières perspectives économiques mondiales, la croissance mondiale devrait marquer le pas en 2023 pour tomber à 2,1% contre 3,1% en 2022 », peut-on lire dans une étude de la Banque mondiale publiée le 11 juin 2023.
Le rapport indique que les projections de croissance pour 2023 sont inférieures à celles d'il y a un an, ce qui rend les économies émergentes et en développement très vulnérables à de nouveaux chocs.
Au dire de la Banque mondiale, cette tendance baissière devrait se confirmer notamment en Afrique subsaharienne où la croissance est annoncée à 3,2% en 2023 contre 3,9% en 2022 et 3,6% initialement prévu en début d'année, pour finalement remonter à 3,9% en 2024.
La croissance des trois plus grandes économies de l'Afrique subsaharienne (Afrique du Sud, Angola et Nigéria) est tombée à 2,8% en 2022 et continuera à fléchir au premier semestre 2023, précise le rapport.
Le pays leader du continent, l'Afrique du Sud, devrait voir sa croissance baisser à 0,3% cette année, les pannes d'électricité généralisées pesant lourdement sur l'activité et contribuant à la persistance de l'inflation, expliquent les experts.
Le rapport indique aussi que la croissance du Nigéria restera sans doute à peine supérieure à la croissance démographique. Ce qui est bien trop lent pour faire des progrès significatifs dans l'atténuation de l'extrême pauvreté.
De l'analyse de la situation subsaharienne, il ressort que la dégradation des perspectives s'étend en outre au-delà des principales économies régionales, car le coût élevé de la vie limite la consommation privée et le durcissement des politiques empêche la reprise de l'investissement dans de nombreux pays.
Plus généralement, l'aggravation des vulnérabilités nationales, le resserrement des conditions financières mondiales et la faiblesse de la croissance mondiale devraient freiner la reprise.
Au Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance devrait ralentir à 2,2% en 2023 avant de remonter à 3,3% en 2024, selon la Banque mondiale.