Madagascar: Énergie Jirama - Paralysie des activités commerciales à Mahajanga

Le quotidien des habitants de Mahajanga est complètement perturbé depuis plusieurs semaines, à la reprise du délestage tournant. Les activités commerciales sont bloquées.

Aucune annonce ni calendrier des coupures par zone ne sont plus établis par les responsables de la Jirama de Mahajanga. Durant la semaine écoulée, seul un communiqué sur la toile a expliqué que les coupures interviennent toutes les trois heures. Mais ce n'est pas du tout le cas. Comme ce qui s'était produit samedi.

La coupure de courant dans les quartiers de Mahajanga-be, la Corniche, Mahavoky-atsimo et Tsaramandroso-ambony et alentours, a duré plus de huit heures, de 13 heures jusqu'à 21h30. « Nous avons déjà fait nos provisions de dimanche. Car nous avons pensé que la coupure ne durerait que trois heures. Or, le courant n'était revenu que tard dans la nuit.

Nos produits ont été abîmés, surtout les poissons. C'était pourtant ce que nous avions prévu pour notre déjeuner du dimanche, nous n'avions pas le temps d'aller au marché devant aller à l'église le matin », déplore une mère de famille. Les salons de coiffure pour dames sont désertés et certains ont décidé de fermer leurs portes.

Des clientes, dimanche, ont dû, prendre un rendez-vous spécial dans la nuit, vers 21 heures, au domicile d'une coiffeuse. De petits établissements hôteliers ont aussi pris la décision de fermer tôt quand la coupure intervient à partir de 18 heures. Les révisions des élèves en classe d'examen (7e, 3e et Terminales), sont aussi perturbées. Le sommeil des tout-petits, qui vont passer l'examen du CEPE dans une semaine, est également bouleversé.

Révision

« Mon fils doit se lever à 2 heures du matin au lieu de 4 heures comme à son habitude, pour réviser ses leçons. Mais cela ne dure qu'une heure trente, car l'électricité est de nouveau coupée à 4 heures du matin alors qu'auparavant il n'y avait aucune coupure. Il doit partir à l'école vers 6h30, le courant n'est pas encore rallumé à cette heure-là.

On doit utiliser de petites lampes solaires pour se préparer le matin, mais la lumière n'est pas suffisante », explique une mère de famille. Les siestes sont décalées, pour la majorité de ceux qui ont des activités liées à l'électricité. Ils ne se reposent que vers 14 heures au lieu de 12h30. Il faut profiter tant que le délestage n'est pas appliqué.

Le soir, fatigué, tout le monde croule de sommeil, dans le noir. L'électricité est rétablie très tard, dans la nuit. Le tourisme est aussi menacé. À ce rythme, les établissements hôteliers ne pourront plus tenir longtemps. Ils doivent faire face aux dépenses exorbitantes dans l'achat de carburant pour les groupes électrogènes.

C'est pourtant la haute saison. Les nuits sont noires et toute la ville est plongée dans l'obscurité. Les coupures se produisent deux fois dans la nuit. L'insécurité règne et les actes de cambriolage font rage dans les fokontany. Jusqu'à quand la population tiendra-t-elle ce rythme infernal et fatal ?

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