En conférence de presse ce lundi, 12 juin 2023, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) s'est prononcé sur la conduite de la transition, caractérisée selon les membres par de « multiples violations des Droits de l'Homme ».
La misère des enseignants contractuels, a été au centre des débats durant cette conférence animée devant les hommes de médias.
À en croire le coordinateur dudit mouvement, la façon actuelle de conduire la transition est à craindre.
« De nos jours, l'inquiétude n'est plus si ce qui se passait avant se perpétue, mais la situation que nous vivons est pire que ce qui se passait avant. Nous nous sommes tous mobilisés au temps d'Alpha Condé derrière le mouvement syndical de l'éducation, pour l'augmentation à 40% comme promis. Alors, aujourd'hui, on n'est plus dans l'augmentation, c'est le peu qui a été promis, qui n'est plus donné. On va de mal en pis. Au sujet des violations des droits de l'homme, je crois que c'est la première fois qu'en Guinée, que les manifestations soient systématiquement interdites sans motif valables. Parce que, quand on dit systématiquement (définitivement d'ailleurs) parce que quand on dit pendant toute la durée de la transition, pendant tout le temps que le CNRD restera en place, on n'aura aucun droit de dire NON à sa gestion, aucun droit de critiquer sa gestion, aucun droit de le conseiller, ça veut dire qu'aucun droit n'est permis aux guinéens. Ce n'est pas à nous de faire la comparaison, nous avons les faits qui peuvent arbitrer et savoir où nous sommes », a fait remarquer Abdoul Sacko. lancé.
Pour cet activiste les autorités au pouvoir depuis le 05 septembre 2021, passent carrément à côté de la plaque, en lieu et place de ce qu'elles ont promis aux fils et filles de la nation.
« Les membres du CNRD avaient dit prendre le pouvoir par effraction. Ou encore, contre tout ce qui vous a été fait comme violation des droits de l'homme pour vous rétablir dans vos droits. On nous a promis que pendant la transition, aucune situation exceptionnelle ne saurait justifier la violation des droits de l'homme. Un autre communiqué vient dire que pendant la transition, il n'y a aucune liberté possible sauf ceux qui nous applaudissent, sauf ceux qui acceptent d'être nos complices contre les valeurs et normes démocratiques (...). On ne pouvait pas s'attendre, après le discours du 5 septembre, à cette situation. Imaginez, après deux ans de transition, personne ne comprends absolument rien, personne ne sait comment les marchés sont attribués dans notre pays, qui gagne et comment il gagne ? », s'est-il interrogé.