Afrique Centrale: Sécurité - L'UE et le Congo œuvrent pour la professionnalisation de la police

Le ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a lancé, le 13 juin à Brazzaville, le projet Police +, chargé d'appui à la professionnalisation de la police et à la mise en place de commissariats pilotes.

Le projet Police +, qui s'étend sur quatre ans, travaillera pour l'amélioration de la chaîne pénale afin d'accompagner la police à l'observation des pratiques respectueuses des droits humains, à la rénovation des commissariats de police pilotes à Brazzaville et à Pointe-Noire ainsi qu'au recyclage des cadres de police.

« Si le budget le permet, la création d'un troisième Commissariat central de police à Brazzaville est envisagée. Une étude de faisabilité est en cours de finalisation dont les travaux ont des objectifs comme : proposer un meilleur accueil au public, apporter plus de professionnalité lors de dépôt de plainte..., meilleure prise en compte des victimes dont les femmes et les enfants... », a indiqué Hervé Le Pennec, expert principal de mise en oeuvre de Civipol, un opérateur technique français spécialisé dans les domaines de la sécurité.

Financé à hauteur de cinq millions d'euros, soit plus de 3,2 milliards de FCFA, sous forme de don de l'Union européenne (UE), ce programme s'inscrit dans le cadre du volet : « Démocratie, droits humains et gouvernance participative » du programme de coopération bilatérale avec la République du Congo.

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Il est mis en oeuvre par Civipol et prendra fin en juillet 2026. Ses activités préliminaires ont débuté en février 2023. Par ailleurs, en mai 2022, une convention de financement avait été signée entre l'UE et le Congo.

« Ce projet remonte au drame de Chacona qui s'est produit en 2018. Il renforcera la déontologie d'intervention des forces de police congolaise. Ce projet est une illustration concrète de la constance des engagements de l'UE en faveur des droits de l'homme et à l'Etat de droit. Il s'inscrit dans le cadre de notre programme de coopération bilatérale avec le Congo », s'est exprimé Giacomo Durazzo, ambassadeur de l'UE.

Pour réussir, ce programme prendra en compte la réalité du terrain, les besoins exprimés par la police, l'ensemble de la chaîne pénale et la population au bénéfice d'une meilleure garantie des droits de l'Homme. Pour un succès à plus grande échelle, il sera important que le gouvernement prenne la relève de cette action pilote et amplifie ainsi les résultats obtenus.

« Le projet aidera la police à mieux gérer les personnes gardées à vue, de mieux les servir pour une meilleure prise en charge. Aucun gouvernement au monde ne peut demander à sa police de maltraiter les contrevenants à la loi. Le Congo est un pays où les droits de l'homme sont respectés », a rappelé Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local. Il a ensuite signifié aux partenaires que le Congo pourrait s'approprier ce projet s'il est concluant.

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