Congo-Brazzaville: La situation sociale des personnes atteintes d'albinisme semble évoluer

À l'instar d'autres pays, le Congo-Brazzaville a célébré ce 13 juin la journée internationale des personnes atteintes d'albinisme sous le thème : « l'inclusion fait la force ». Dans le pays, ces personnes ont par le passé fait l'objet des préjugés. Mais, la discrimination tend à baisser depuis qu'une association locale mène un plaidoyer en leur faveur. C'est également le cas au Burkina Faso.

Jusqu'à une époque récente, au Congo-Brazzaville, les albinos étaient considérés comme des personnes porte-malheur dans leurs familles respectives. Dans la société, ils n'étaient pas les bienvenus. Dans les transports en commun par exemple, ou dans les établissements scolaires et les centres hospitaliers, où ils étaient discriminés.

Mais, suite au plaidoyer mené par l'Association Johny Chancel pour les albinos (Ajca), créée il y a dix ans, ce regard a bien évolué.

Classés par le gouvernement dans la catégorie des personnes vivant avec un handicap, les albinos bénéficient désormais de quelques avantages, comme l'explique Chancel Ngamouana, président de l'Ajaca.

« Aujourd'hui, l'État a mis en place des quotas pour les personnes handicapées, y compris les personnes atteintes d'albinisme. Donc pendant la période 2021-2022 nous avons pu insérer plusieurs personnes. Aujourd'hui, l'insertion [socio-professionnelle] est en train de se faire. Nous savons que beaucoup reste encore à faire. Mais, les choses sont en train de prendre forme. Et pour cela, nous sommes très ravis de la façon dont les choses se déroulent », a-t-il témoigné. Chancel Ngamouana fait ainsi allusion au recrutement des albinos dans la fonction publique congolaise, mais sans avancer de chiffres.

Au Congo-Brazzaville, le nombre de ces personnes n'est pas connu. Mais, contrairement aux autres pays du continent africain, les albinos ne sont pas victimes de crimes rituels, selon plusieurs organisations non gouvernementales.

Le Burkina Faso également sur la voie du progrès

L'albinisme touche une personne sur 5 000 à 20 000, selon les régions du monde. L'albinisme est une affection génétique rare et non contagieuse. Ceux qui en souffrent subissent pourtant de nombreux préjugés partout dans le monde. En Afrique, de nombreuses associations se sont constituées au fil des ans pour sensibiliser les populations à cette question. Et pour Fabéré Sanon, président de l'association burkinabè pour l'inclusion des personnes atteintes d'albinisme, de grands progrès ont été accomplis dans l'intégration personnes albinos.

Les gens scolarisent de plus en plus les enfants atteints d'albinisme, les parents leur délivrent des extraits [d'actes] de naissance ce qui n'était pas très courant, et également les services de santé les reçoivent beaucoup plus

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