Afrique: Violences meurtrières au Sénégal - L'ONU réclame une 'enquête indépendante'

Dakar — Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a réclamé mardi à Genève l'ouverture d'une enquête indépendante sur la mort d'au moins 16 personnes dans des violences récemment survenues au Sénégal, a appris l'APS de source onusienne.

"Les services du Haut-Commissaire Volker Türk ont pris note de la décision des autorités sénégalaises d'ouvrir des enquêtes, mais nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies", a notamment déclaré Seif Magango, un porte-parole du Haut-commissaire lors d'une conférence presse.

Pour l'Agence onusienne en charge de la question des droits l'homme, "il s'agira de faire en sorte que toute personne reconnue responsable d'un usage inutile ou disproportionné de la force rende des comptes, quels que soient son statut et son appartenance politique".

Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme s'est dit prêt à offrir l'assistance nécessaire au bon déroulement des enquêtes, rapporte un communiqué de l'agence relayé sur le site d'information des Nations unies.

Pour l'ONU, il s'agit de faire en sorte que toute personne reconnue responsable "d'un usage inutile ou disproportionné de la force rende des comptes, quels que soient son statut et son appartenance politique". A ce sujet, le Haut-Commissariat s'est dit prêt à offrir son assistance sur ces enquêtes.

"Des actes qui n'ont rien à voir avec l'exercice des droits d'expression et de manifestation"

Un bilan officiel de 16 morts a été annoncé par le ministère sénégalaise de l'Intérieur après les violences meurtrières et les pillages survenus les 1er et 2 juin à la suite de l'annonce de la condamnation à 2 ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse.

"Les évènement survenus en début juin 2023 à Dakar et dans certaine autres localités du Sénégal doivent être condamnés fermement. En effet, il s'agit d'actes qui n'ont absolument rien à voir avec l'exercice des droits d'expression et de manifestation", a réagi le ministère sénégalais des Affaires étrangères, par le biais de sa Mission permanente à Genève.

"Nous avons plutôt assisté à des agressions extrêmement graves contre l'Etat, la République et ses institutions et contre la nation sénégalaise à travers des violences humaines, le saccage de biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du gouvernement et des services publics", souligne la diplomatie sénégalaise dans un communiqué parvenu à l'APS.

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