Les jeunes comme les moins jeunes et les vieux jeunes sont aux anges. L'État vient de lever l'interdiction sur les pétards a l'occasion de la fête nationale. Les jours approchant la fête nationale et surtout la veille seront assurément assourdissants avec toutes sortes d'explosion des pétards et des feux d'artifice.
Des accidents ne sont pas à écarter vu la puissance de certains engins. Les commerçants sont également à la fête avec cette délivrance après plusieurs années de vache maigre. L'interdiction a ceci d'absurde qu'on laisse les commerçants importer avant que la mesure tombe A posteriori. Il aurait fallu interdire l'importation mais comme il s'agit d'une manne pour la douane, on ferme les yeux. C'est exactement le cas pour les treillis militaires interdits aux civils mais qu'on en trouve à gogo chez les fripiers de Mahamasina, Andravoahangy et Isotry. C'est une caractéristique de l'administration qui manque de cohérence et de logique dans ses décisions.
C'est également le cas pour les gros camions de six essieux et pesant plus de 40 tonnes. On les laisse entrer librement tout en sachant que les routes et surtout les ponts ne peuvent pas supporter leur poids. Ils sont souvent à l'origine de bouchons inextricables dès qu'ils tombent en panne sur les routes nationales dont l'exiguïté témoigne de l'absence de vision des dirigeants successifs. On est resté jusqu'à maintenant à une ruelle des années 20 alors que les utilisateurs se sont multipliés par 1000.
Leur importation assure aussi une importante recette douanière. Le dilemme est de pouvoir ménager la chèvre et le chou. Autrement dit satisfaire à la fois, les petards, les fêtards et les têtards. Un exercice "torticolisant".
Il reste à savoir s'il s'agit d'une mesure définitive ou d'une décision à portée électorale. Ce qui est certain c'est qu'une fête sans pétards et sans feux d'artifice ressemble à une démocratie sans opposition.