Dakar — Le ministre de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a souligné, mardi, l'importance d'assurer une disponibilité de l'information environnementale pour anticiper les tendances évolutives et les implications socio-économiques liées au changement climatique.
Il faut assurer "'une disponibilité continue de l'information environnementale pour en anticiper les tendances évolutives et les implications socio-économiques liées au changement climatique afin de proposer des actions de résilience pour un développement durable au Sénégal", a-t-il déclaré.
M. Ndoye intervenait lors de la 2ème session 2023 du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), axée sur le thème : "Ressources naturelles et gouvernance".
Selon lui, "il y a lieu de faciliter la détection des phénomènes émergents qui influent sur l'état de l'environnement et des ressources naturelles, avec la mise en place d'un mécanisme structuré et dynamique d'échanges d'informations, de production et d'analyse de données".
"Nous recommandons d'appuyer et d'orienter les politiques et actions de développement en assurant la production et la diffusion d'informations environnementales pertinentes en lien avec les facteurs sociaux", a-t-il ajouté, soulignant que cette 2ème session a permis de revisiter le programme environnemental et de développement durable du gouvernement du Sénégal.
Il a estimé que ce thème orienté sur la gestion des ressources naturelles du Sénégal, leur impact sur l'environnement, les mesures préventives du cadre de vie et de l'environnement, "demeure nécessaire".
" (...) Le code de l'environnement qui vient d'être voté il y a une semaine intègre toutes les questions liées aux nouvelles ressources du Sénégal, (...) etc.", a-t-il précisé, relevant qu'au-delà de l' exploitation minière, il s'agira de voir comment réhabiliter le sol et pouvoir le rendre aux populations pour oeuvrer dans un autre secteur notamment dans l'agriculture.
"La situation actuelle du secteur de l'environnement, du développement durable et de la transition écologique, a défini de grandes orientations avec comme finalité, assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles et du cadre de vie, dans une perspective d'émergence économique et sociale, à travers une trajectoire de développement durable", a-t-il fait valoir.
Concernant la côte sénégalaise, il a souligné qu'elle reste une zone très sensible où les questions d'érosion côtière peuvent parfois atteindre une intensité préoccupante avec un recul du trait de côte de l'ordre de 2 mètres /an, par endroit.
Parlant de la qualité de l'air en milieu urbain, a-t-il poursuivi, Dakar est la seule ville d'Afrique subsaharienne à être équipée d'un réseau de surveillance avec la création du centre de gestion de la qualité de l'air (CGQA).
"Ce centre dispose de 5 stations de mesure de pollution de type régional de fond à Yoff, de type trafic routier à la Médina et à la Cathédrale, de type périurbain aux HLM et de type industriel à Bel-Air", a indiqué le ministre.