Le centre de transfusion sanguine de Beni au Nord-Kivu est confronté au manque d'infrastructures mais aussi des moyens conséquents pour réaliser un travail parfait. Ce constat a été fait lors d'une visite effectuée par Radio Okapi, mercredi 13 juin, en prévision de la Journée mondiale du donneur de sang, célébrée le 14 juin.
Sept petits locaux construits à l'hôpital général de Beni, dans un périmètre de plus ou moins 20 mètres carrés servent d'infrastructures du centre de transfusion sanguine de Beni, une zone où il y a souvent des blessés par armes à feu et armes blanches et qui nécessitent une transfusion sanguine.
Parmi ces locaux, une salle d'accueil construite en planches, une petite salle de prélèvement qui sert également de dépôt de certains matériels et une petite salle de qualification des produits sanguins servant de laboratoire.
Un manque d'infrastructures qui affecte le fonctionnement de ce centre, note son responsable, le docteur Vianney Kambere :
« les locaux sont tout à fait petits, nous n'avons pas assez d'espace pour installer nos différents appareils et cela nous amène à pouvoir travailler dans des conditions assez difficiles » .
L'absence de moyens pour couvrir les coûts des différents réactifs affecte également le fonctionnement du centre de transfusion sanguine de Beni :
« Les moyens que nous pouvons mobiliser ne sont pas à mesure de couvrir le coût des réactifs que nous sommes en train d'utiliser. Faudrait-il que nous puissions reculer avec les anciennes techniques en faisant recours au test rapide ? Tout en sachant que ça peut faire passer d'autres infections ».
Le centre de transfusion sanguine de Beni couvre six zones de santé de la région de Beni.
La journée mondiale du donneur de Sang est célébrée cette année sous le thème « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ».