Luanda — Vingt-cinq mille 728 cas de violence domestique ont été enregistrés dans les centres de conseil familial à travers le pays au cours de l'année 2022, a informé mardi la ministre de l'Action sociale, de la Famille et de la Promotion de la Femme, Ana Paula Sacramento Neto.
S'exprimant lors du lancement de la campagne de consultation publique sur le projet de révision de la loi contre la violence domestique, elle a souligné que 17 725 cas ont été commis contre des mineurs au cours de la période en question.
Selon la responsable, de cet univers, 15 935 ont été pratiqués contre des femmes et des filles et 10 138 contre des hommes.
Elle a indiqué qu'il existe une grande préoccupation concernant les différents types de violence auxquels la plupart des femmes et des enfants sont soumis, comme la violence physique qui enregistre 5 151 cas, la violence sexuelle avec 1 845 occurrences, la violence psychologique avec 6 880 et la violence économique avec environ 9 949.
Par conséquent, la ministre a reconnu la nécessité de renforcer et d'améliorer les mécanismes de réponse à ce phénomène, à travers la création d'un nouveau cadre juridique basé sur la prévention, la protection, l'assistance aux victimes de violence domestique et capable d'assurer, de manière plus efficace, la responsabilité pénale de l'agresseur et sa réinsertion sociale.
Elle a observé que la violence domestique est un phénomène complexe et difficile à combattre, surtout parce qu'elle se produit, en général, à l'intérieur des murs, c'est-à-dire dans un environnement fermé, plus précisément au sein de la famille.
Ce fait, a-t-elle poursuivi, inhibe ou conduit la victime à ne pas dénoncer son agresseur, contribuant ainsi à son impunité et à une sorte de stimulation à la répétition de telles pratiques.
Ainsi, a-t-elle conclu, nous faisons face à un phénomène dont le combat efficace nécessite l'implication et la participation active de la famille, de l'État, des communautés, des églises, des organisations non gouvernementales et de la société civile en général.