Alors que le train de la centrale électorale semble déjà en route pour l'organisation des élections en décembre prochain, les quatre leaders de l'opposition, à savoir Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga, continuent de résister et restent toujours fermes dans leur position de boycott du processus.
Ils exigent, à tout prix, la recomposition de l'actuelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante et, aussi, la Cour constitutionnelle qu'ils accusent d'être au service du régime en place. C'est, évidemment, l'un des points pour lesquels ils convient la population de la ville-province de Kinshasa au meeting qu'ils organisent ce samedi 17 mai 2023 au terrain Sainte Thérèse dans la commune de N'Djili.
La CENI, pendant ce temps, poursuit ses activités et tient, mordicus, à la tenue des scrutins dans le délai. Déjà, à partir du 26 juin prochain, elle attend les candidatures et invite tous les partis ou regroupements politiques, mais aussi les candidats indépendants à apprêter tous leurs dossiers au complet, pour la tenue des élections à tous les niveaux.
Du côté de l'opposition, à l'instar du bloc de quatre à savoir, Ecidé, Ensemble pour la République, LGD et ENVOL, il y a aussi le FCC de l'ancien Président de la République Joseph Kabila, qui s'inscrit en faux contre le processus. Dernièrement, alors que la proposition de loi de la CENI portant répartition des sièges était sur la table de l'assemblée nationale pour examen et adoption, les députés de la famille politique du sénateur à vie ont manifesté leur désenchantement au processus jugé "biaisé" et, ont tous claqué la porte refusant d'assister à la séance. La même gymnastique s'est reproduite au niveau du Sénat, où la proposition de loi devrait être validée avant promulgation.
De l'autre côté, la majorité au pouvoir trouve que toutes les intentions de l'opposition, en général, de vouloir boycotter tout un processus électoral qui tend déjà vers le dernier virage n'a visiblement aucun impact pour perturber l'évolution. Elle pense d'ailleurs que « c'est par peur de perdre les élections que l'opposition utilise les astuces de protestation pour distraire l'opinion publique ».
Par ailleurs, les opposants, dans leurs revendications, mentionnent aussi la cherté de la vie, l'insécurité dans l'ensemble du pays, particulièrement dans l'Est et Ouest de la RDC. Ce serait aussi, sans nul doute, d'autres points qu'ils vont aborder au cours de leur meeting.