Afrique Centrale: Nord-Kivu - Les usagers de la route Beni-Butembo inquiets de l'absence des forces de défense et sécurité sur ce tronçon

Les usagers du tronçon routier Beni-Butembo plaident pour l'affectation des forces de défense et de sécurité sur cet axe routier reliant ces deux villes du Nord-Kivu en proie à l'insécurité, renseignent certaines sources sur place.

Ce plaidoyer se justifie par la présence des groupes armés actifs dans la zone. Des attaques attribuées aux rebelles des ADF ont été enregistrées dans les localités de Kalunguta et Maboya, situées le long de cette route, soutiennent ses usagers.

"Les militaires des FARDC sont quasiment invisibles pendant la journée sur l'axe routier Beni-Butembo, long d'une cinquantaine de Kilomètres. C'est seulement au niveau de deux postes de péage routier que ces militaires sont visibles : à Mukulya à la sortie sud de la ville de Beni et Kangote, à l'entrée nord de Butembo", témoigne un voyageur.

Cette situation expose les usagers de cette route aux multiples dangers, particulièrement, pendant la nuit.

De leur côté, les conducteurs de véhicules se plaignent d'une baisse sensible de la clientèle due à l'absence des forces de sécurité sur cet axe routier.

Un conducteur raconte :

« Ces derniers jours notre travail ne paye plus à la suite de l'insécurité grandissante surtout au niveau de Maboya, Kalunguta voire Mataba. Nombreux clients ne savent plus voyager à la suite de la peur. Lorsqu'il sonne 17h30, il faut vraiment prendre du risque pour voyager.

Nous demandons au Gouvernement de renforcer la présence militaire sur cette route afin que nous puissions chaque fois nous déplacer même pendant les heures vespérales, comme c'est fut le cas dans le passé, parce que même à 19h, on pouvait se déplacer».

En dépit de ce manque de sécurité, certains voyageurs interrogés par le reporter de Radio Okapi disent garder leur sang-froid.

C'est le cas d'Innocent Pima-Pima rencontré à Beni au point de stationnement des véhicules de transport en commun à destination de Butembo.

« Je vais à Butembo, je n'ai pas vraiment peur. Même s'il n'y a pas beaucoup de services de sécurité, mais au moins il y a la vie. Personnellement, je ne me sens pas menacé. Je souhaiterais que les autorités renforcent la sécurité sur la route Beni-Butembo», a-t-il affirmé.

Contacté par Radio Okapi, le porte-parole des opérations Sokola 1, le capitaine Anthony Mwalushay, indique que pour des raisons stratégiques, les militaires des FARDC ne sont pas visibles le long de cette route pendant la journée. Ce qui, ajoute-t-il, n'est pas le cas en soirée où ils intensifient les patrouilles pour sécuriser la population.

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