Le Sénat de la République démocratique du Congo se penche mercredi 14 juin sur la loi de répartition de sièges. C'est le dernier texte législatif à encore être adopté pour les élections du 20 décembre 2023. Ce texte fixe pour chaque province et territoire du pays le nombre d'élus pour les Parlements national et provincial.
Alors que cette loi a déjà été adoptée par l'Assemblée nationale, il s'agit donc de la dernière étape pour ce texte indispensable pour organiser le scrutin en temps et en heure.
Le calendrier pour cette loi presse d'autant plus que les vacances parlementaires commencent dès jeudi 15 juin. Mais Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), est confiant sur les délais :
« C'est la dernière ligne droite, parce qu'avec cela, nous concluons tout ce qui est enrôlement des électeurs, tout ce qui est fichier électoral. Et là, nous sommes complètement prêts à commencer à recevoir les candidatures aux trois niveaux - c'est-à-dire national, provincial et local. Évidemment, selon le calendrier de la Céni », a ajouté Denis Kadima.
Mes attentes, nos attentes au niveau de la Céni, c'est que le Sénat puisse examiner ce que nous lui avons proposé comme répartition des sièges et qu'on puisse l'adopter parce que le travail a été d'abord accepté au niveau de la chambre basse après beaucoup de discussions. Et normalement, je ne vois pas ce qui aurait de nouveau à part le fait qu'évidemment, tout le monde souhaiterait avoir un peu plus de sièges chez lui.
Mais c'est difficile de changer quoi que ce soit parce que ça a été fait avec beaucoup de professionnalisme et nous sommes optimistes que le Sénat va aussi faire passer cette loi.
Le président de la Céni Denis Kadima, est confiant sur l'adoption de la loi de répartition de sièges
Inquiétudes internationales
Dans une déclaration conjointe, datée du 2 juin, les ambassades d'une quinzaine de pays en RDC, ont appelé à des élections « pacifiques » et « transparentes », évoquant leurs « préoccupations » sur plusieurs points. Car la tension commence à monter, en particulier depuis la répression violente d'une manifestation de l'opposition le 20 mai à Kinshasa.
« Nous réitérons notre volonté d'accompagner la RDC et la population congolaise sur la voie d'élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes », écrivent les ambassades dans leur déclaration publiée notamment sur les réseaux sociaux.
Les signataires sont les ambassades des États-Unis, d'Allemagne, de Belgique, du Canada, d'Espagne, de France, de Grèce, d'Italie, du Japon, de Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de Suède, de Suisse, de la République tchèque ainsi que la délégation de l'Union européenne.
« Nous prenons acte des efforts » de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour mettre en oeuvre le processus électoral, ajoutent les ambassades, tout en encourageant cette commission à la « transparence » et au « dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts ».
Elles notent que « l'audit » du fichier électoral « n'a pas favorisé la perception par le public d'un contrôle indépendant et transparent ».