Elle doit offrir une sécurité sociale à tous les Sud-Africains sans distinction et limiter le recours aux assurances privées. Seulement 16% de la population souscrit à une assurance médicale privée. Le système de santé sud-africain est le plus cher du monde selon le gouvernement.
Ce serait la loi la plus importante depuis l'avènement de la démocratie en 1994, selon le ministre de la Santé, qui la qualifie de « révolutionnaire ». Mettre fin au fossé qui sépare le système de santé des pauvres de celui des riches. Le financement de la santé par les impôts et les salaires doit permettre à chacun de se rendre à l'hôpital pour se faire soigner, sans sortir sa carte bleue sur le brancard.
Les hôpitaux privés sont vent debout car certains de leurs actes ne seraient plus couverts s'ils le sont déjà par l'assurance nationale dans les centres désignés. Le gouvernement veut rediriger la fortune dépensée par 9 millions de citoyens dans le privé pour financer le public.
Pour l'Alliance démocratique, le premier parti d'opposition, cette loi revient à envoyer tout le monde se faire soigner dans des hôpitaux surchargés et défaillants. L'opposition craint aussi que l'ANC, le parti au pouvoir, souvent accusé de corruption, ne dilapide cette nouvelle source d'argent. Tous enfin doutent de la mise en place de ce système de santé national à court terme.