Madagascar: Santé publique - Faible effectif des donneurs de sang volontaires

Les donneurs de sang sont essentiellement des donneurs de remplacement. Un appel est ainsi lancé aux donneurs volontaires pour assurer les épargnes au niveau de la banque de sang.

Les donneurs de sang volontaires et réguliers ne représentent qu'une faible proportion du total des donneurs de sang à Madagascar. Selon le Dr Hanitriniala Sahondranirina Pâquerette, directeur général de l'institut national de santé publique et communautaire auprès du ministère de la Santé publique, un cinquième des poches de sang collectées proviennent de cette catégorie de personnes, ce qui est encore largement insuffisant par rapport à la recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Il existe huit groupes sanguins, le rhésus négatif étant le plus difficile à trouver. Notre stock souffre dès qu'il nous manque un seul de ces groupes. Cependant, nous pouvons affirmer que la banque de sang n'a pas de problème au niveau de son stock », a-t-elle précisé. Elle a également fait savoir que les dons de sang sont particulièrement d'une grande aide pour renflouer la banque de sang au niveau du CHU JRA Ampefiloha où 60 poches de sang par jour sont transfusées. Ces points ont été évoqués hier au CHU JRA lors de la journée mondiale des donneurs de sang où un appel aux dons de sang volontaires a été lancé pour faire face aux besoins des hôpitaux.

Gratuit

La transfusion sanguine auprès des centres hospitaliers publics demeure gratuite. En échange, un malade doit fournir deux poches de sang pour chaque poche consommée. Dans les cliniques privées, les malades doivent par contre débourser 85 000 ariary pour bénéficier d'une poche de sang. Une somme équivalant au prix des équipements, notamment des poches et des réactifs.

« Lorsqu'on donne son sang, un test des hépatites B et C est obligatoirement réalisé en plus du test du VIH/Sida, de la syphilis et du paludisme. La transfusion sanguine peut être la seule façon de sauver une vie, c'est pourquoi chaque don de sang fait l'objet de plusieurs analyses », renchérit le Dr Hanitriniala Sahondranirina Pâquerette.

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