Guinée: Une journaliste conduit son mari en prison, pour « coup et blessures »...

L'enseignant de profession, Kémoko Condé, a comparu dans la matinée du mardi, 13 juin 2023, au tribunal de Dixinn en son audience correctionnelle. Il est poursuivi selon l'AGP pour coups et blessures volontaires et abandon de famille.

À la barre, Kémoko Condé, tout souriant, a tout d'abord plaidé non coupable des faits portant préjudice à son épouse, Ramatoulaye Diallo qui est journaliste de profession, avant de donner sa part de vérité. Ces faits, rappelle-t-on, sont prévus et punis par les dispositions des articles 239 et 369 du Code pénal.

« Un jour, j'ai dit à ma femme, Ramatoulaye Diallo d'éteindre le poste téléviseur, on va aller se coucher, elle a refusé. C'est ainsi, j'ai pris la télécommande pour éteindre l'appareil afin qu'on puisse dormir, mais malheureusement, elle l'a reprise là où je l'avais déposée. C'est en essayant de la récupérer, je lui ai donné un coup au visage par inattention », a expliqué Kémoko Condé avant d'ajouter qu'il n'a jamais abandonné sa famille.

Pour ce mis en cause, il s'occupait très bien de sa femme avant qu'elle ne prenne la décision d'aller, contre son gré, continuer le reste de son traitement chez son oncle suite au coup de poing qu'elle a reçu.

Livrant sa part de vérité dans cette affaire, Ramatoulaye Diallo a pris le contre-pied de son mari en ces termes : « Mon mari est rentré aux alentours de 22 heures pour me dire comme d'habitude d'éteindre le poste téléviseur. Je lui ai dit de me laisser suivre un élément qui devait passer dans le journal, c'est ainsi, il m'a violemment giflée et je suis tombée dans le lit ».

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Le lendemain, ne se sentant pas bien, selon elle, elle a pris sur elle 250 000 francs guinéens pour aller se faire soigner dans une clinique non loin de chez elle. Cette clinique, dit-elle, n'était pas bien outillée pour faire face à son mal d'oreille, c'est ainsi, rassure-t-elle, elle a demandé la permission à son mari et à sa belle-mère pour aller continuer le reste de son traitement chez son oncle.

Au terme de son traitement, selon elle, elle a jugé opportun de rejoindre son mari, mais ce dernier et sa belle-mère ont exprimé un refus catégorique à son retour, nonobstant les excuses qu'elle aurait présentées à toute la famille.

« Mon mari à l'habitude de me réveiller à des heures tardives pour me dire qu'il veut divorcer parce que je ne fais pas d'enfant », révèle la journaliste avant d'ajouter qu'elle a toujours répondu à son mari en disant que l'enfant, c'est Dieu qui donne.

À la question du président du tribunal, Ousmane Simankan, relative au retour de sa femme dans son foyer, le mari a dit qu'il n'a pas de réponse pour cette question.

À rappeler, que depuis cinq (05) ans, les deux (02) ex-tourtereaux vivaient ensemble. Reste à savoir entre les 02, qui est infertile ?

Ainsi, l'audience a été renvoyée au 27 juin prochain pour réquisitions et plaidoiries.

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