La coalition nationale des Associations de lutte contre les grossesses non désirées plaide pour la dépénalisation de l'avortement en RDC conformément au protocole de Maputo.
Devant la Commission genre, femme, famille et enfant, mardi 13 juin à l'Assemblée nationale, cette coalition a rappelé que l'avortement constitue à ce jour, la deuxième cause de mortalité chez les femmes.
Au cours d'une séance de travail avec la Commission genre, famille et enfant, le coordonnateur de la Coalition nationale de lutte contre les grossesses non désirées a plaidé pour que le protocole de Maputo soit pris en compte en RDC afin de dépénaliser l'avortement.
Il rappelle que celle qui avorte est condamnée selon les articles 165 et 166 du code pénal congolais, alors qu'en même temps, le protocole de Maputo autorise l'avortement sous certaines conditions.
Les articles 165 et 166 du code pénal sont ainsi repris :
« Article 165 : Celui qui, par aliments, breuvages, médicaments, violences ou par tout autre moyen aura fait avorter une femme, sera puni d'une servitude pénale de cinq à quinze ans. Article 166 : La femme qui volontairement se sera fait avorter, sera punie d'une servitude pénale de cinq à dix ans ».
La présidente de la Commission genre, famille et enfant, Christelle Vuanga, évoque la nécessite d'harmoniser les lois congolaises aux textes internationaux afin de mettre fin à la mortalité liée aux avortements clandestins :
« Beaucoup de femmes meurent parce qu'elles vont chez les charlatans qui utilisent des produits chimiques ou indigènes pour les faire avorter. C'est une interpellation pour nous les élus du peuple. C'est pour ça que les textes locaux doivent s'adapter avec les instruments juridiques internationaux ».