L'officier de police a joué de ruse pour obtenir des faveurs sexuelles des jeunes filles, toutes âgées de moins de 20 ans.
L'affaire fait grand bruit à Buéa dans la région du Sud-ouest. Un policier en service au commissariat central de Buéa dans la région du Sud-ouest a abusé sexuellement de deux Jeunes filles.
La première fille s'appelle Yenisse BUKWE ( nom d'emprunt pour des raisons sécuritaires). Arrêtée dimanche le 11 juin 2023 pour défaut de carte nationale d'identité, elle est retenue dans les locaux du commissariat.
Dans une vidéo faite par ses proches et en circulation, la fille de 16 ans la voix tremblante explique. " Pendant que j'étais au commissariat, j'ai utilisé le téléphone de Monsieur Eyenga pour appeler mon amie Priscillia pour qu'elle apporte mon acte de naissance car j'ai encore 16 ans et je n'ai pas de carte d'identité.
Quand je suis arrivée, monsieur Eyenga a dit que si je couche avec lui il va me libérer. J'ai dit non parce que ça va me traumatiser. Et il a dit que je vais pourrir en cellule". Avant d'ajouter. " Je suis restée en cellule sans savoir qu'il a utilisé son téléphone pour appeler mon amie et a demandé à la rencontrer à Check Point".
La deuxième fille que nous appellerons Priscillia, âgée de 16 ans arrive également et sera sexuellement abusée par le policier tout comme la première. C'est grâce à l'intervention d'un des collègues du policier que les deux filles sont libérées. Non sans subir des menaces.
" Il a dit que me tuer ne lui coûte rien. Même pas une seconde. Que si je révèle qu'il m'a violé il va me tuer, qu'il est un général. Depuis ce jour j'ai peur. Je travaille avec la peur et il ne fait que m'appeler pour me menacer. Et je ne sais pas ce qu'il peut me faire comme mal" renchérit Priscillia.
Depuis le déclenchement du scandale, les acteurs de la société civile interpellent les autorités afin qu'elles tirent cette affaire au clair. Nous y reviendrons.