Une maladie conta- gieuse se propage, en cette période d'hiver. Les règles d'hygiène doivent être respectées pour la prévenir. La gastro-entérite frappe fort, en cette saison d'hiver.
Cette maladie est le principal motif de consultations dans les formations sanitaires. « Au moins douze de nos patients qui sont passés depuis lundi, ont présenté les symptômes de cette maladie. Les cas ont été particulièrement, élevés, au début de ce mois de juin. », indique le Dr Domoina Rakotonoely, médecin dans un cabinet médical à Ambondrona, hier.
Un médecin d'un centre de santé de base niveau (CSBII) à Antananarivo affirme cette recrudescence des cas de gastro-entérite. Il remarque qu'elle est prédominante chez les femmes et chez les enfants. Le Dr Tovo Hery Ravelomanana, pédiatre à la clinique de Référence à Ampandrana parle même d'une « légère épidémie ». « L'épidémie de gastro-entérite apparaît, généralement, pendant la période de pluie. Mais nous connaissons une petite épidémie, en cette période d'hiver. », lance-t-il. Elle est d'origine virale, selon les constatations des médecins.
Sa transmission est favorisée par le manque d'hygiène. Les mains sales, les aliments non nettoyés ou encore l'eau sale. « On ne s'étonne pas de la propagation de cette maladie, avec la persistance de la défécation à l'air libre. Beaucoup de ménages ne disposent pas de toilettes. Certains font leurs besoins dans un pot et les jettent dans les canaux. Il y a, également, des familles qui jettent les couches de leurs bébés, n'importe où. Toutes ces mauvaises pratiques favorisent la propagation des virus à l'origine de cette infection intestinale. », enchaine le Dr Domoina Rakotonoely.
Péril fécal
Cette maladie est évitable. « Le lavage des mains avec du savon, le nettoyage des aliments à consommer, préviennent la transmission de cette infection diarrhéique. », exhortent les médecins. Lorsque les symptômes de la maladie apparaissent, il est fortement recommandé d'emmener le malade voir un médecin, de le protéger contre la déshydratation, qui peut être mortelle. Le ministère de la Santé publique mène une lutte contre ce péril fécal, en ce moment, pour prévenir plusieurs maladies, dont la poliomyélite, en recrudescence, face au faible taux de couverture vaccinale.