À Dakar, le calme est revenu après les violents heurts du début de mois suite à la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko. Mais les dégâts sont importants, en particulier dans la célèbre Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Les images de milliers d'archives incendiées par des émeutiers ont choqué.
Une odeur de brûlé flotte encore dans l'air. Devant la faculté de lettres et sciences humaines, des étudiants archivistes volontaires sont agenouillés devant des centaines de documents abîmés par les flammes. Ils essayent de sauver ce qui peut l'être. L'université a fait les comptes : 20 000 archives sont parties en fumée. Cependant, le vice-recteur, le professeur Bachir Niang, veut se montre rassurant : « Après examen, on se rend compte qu'il y a eu beaucoup plus de peur que de mal. On se rend compte qu'il y a eu beaucoup plus de peur que de mal, que ce qui a été détruit ne concerne pas l'essentiel, ne concerne pas l'académique, le pédagogique. »
Après les saccages du 1er juin, l'inquiétude était grande. Ce sont des facultés importantes qui ont été touchées, lettres et médecine. Mais selon l'Ucad, rien n'est perdu définitivement : « Ce qui a brûlé à la faculté de médecine, c'est un magasin annexe aux archives et contenait des documents à caractères purement administratifs concernant le personnel. Mais ces documents existent en double. S'agissant de la faculté de lettres, il s'agit de dossiers d'inscriptions. Mais vous savez, on était déjà dans le cas d'une numérisation en ce qui concerne les inscriptions, les délibérations, les diplômes. »
Les dégâts du 1er juin ont aussi fortement perturbé le fonctionnement de l'université, qui a fermé ses portes et passé tous ses cours en distanciel jusqu'à novembre.