Burkina Faso: Gestion des migrants au Burkina - Un centre d'accueil réceptionné

Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a réceptionné, le jeudi 15 juin 2023 à Ouagadougou, un Centre d'accueil et de transit pour les migrants. La réalisation de l'infrastructure a été possible grâce aux efforts conjugués du gouvernement burkinabè et ses partenaires.

Les migrants burkinabè de retour au bercail et ceux de la sous-région en transit au Burkina Faso n'auront plus de soucis pour leur accueil ou leur transit. Le gouvernement burkinabè et ses partenaires que sont l'Union européenne (UE) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont mis à la disposition de ce public-cible un Centre d'accueil et de transit. L'infrastructure nouvellement bâtie au quartier Bassinko, dans l'arrondissement 8 de la commune de Ouagadougou, a été réceptionnée le jeudi 15 juin 2023, par la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba.

Il s'agit d'un complexe immobilier bâti sur un site 8 076 mètres carrés constitué de salles d'hébergement d'une capacité de 80 lits, d'une cuisine, de bureaux, de toilettes, d'un plateau sportif et d' aires de jeux pour enfants. En plus du joyau, les partenaires ont mis à la disposition du centre un minicar pour le transport des migrants. Pour la ministre Rouamba, c'est en vue de relever les défis du phénomène migratoire dans un contexte international et national de plus en plus difficile que le gouvernement a décidé de la construction dudit-centre.

« L'importance du centre n'est plus à démontrer au regard du flux migratoire à prendre en charge. Rien qu'au cours du premier semestre de l'année 2023, ce sont plus de 500 migrants qui ont déjà été accueillis sur notre sol avec l'appui de l'OIM et l'intervention directe du gouvernement », a expliqué la ministre en charge des Burkinabè de l'extérieur.

Un enjeu de taille

Olivia Rouamba a, en outre, confié que la réalisation de cette infrastructure est une réponse globale à la problématique de la protection des droits des migrants.

Cependant, a relevé la patronne de la diplomatie burkinabè, le centre a encore besoin d'autres infrastructures pour son opérationnalisation effective au profit des bénéficiaires. « D'impérieux ouvrages doivent être réalisés au plus tôt notamment, l'électrification appropriée du site et l'adduction à l'eau potable de manière idoine et définitive », a-t-elle précisé. Puis de solliciter davantage l'accompagnement de ses partenaires pour l'opérationnalisation dudit centre.

Un cri du coeur qui semble être entendu par l'OIM et l'UE. Selon la représentante résidente de l'OIM au Burkina Faso, Aissatou Guissé Kaspar, les questions migratoires sont un enjeu de taille. Pour elle, en réceptionnant ce centre d'un coût de plus d'un milliard F CFA, le gouvernement démontre l'appropriation très forte et son intérêt pour ces questions. Quant au chef de la délégation de l'UE, l'ambassadeur Wolfram Vetter, il s'est réjoui de l'inauguration du centre et de la très bonne coopération avec le ministère en charge des affaires étrangères et l'OIM.

De son avis, l'Union européenne reste engagée auprès du gouvernement burkinabè dans la question de la protection des migrants. Pour ce faire, il a réitéré l'engagement de son institution à soutenir financièrement l'ensemble du projet jusqu'à son terme. Lancé le 04 décembre 2020, la réalisation du projet est prévue pour se dérouler en deux phases. La première phase concerne la construction du centre d'accueil et de transit et la seconde phase, un centre de réinsertion socioprofession-nelle des migrants.

 

Imelda BATIONO (Stagiaire)

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