Une mission africaine est attendue vendredi à Kiev puis à Saint-Pétersbourg samedi, pour une médiation de paix. Mais plusieurs membres se sont retirés de la délégation avant son départ
Quatre chefs d'Etat africains, un Premier ministre et un envoyé spécial doivent entamer des pourparlers avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis son homologue russe Vladimir Poutine.
Cette médiation intervient en pleine contre-offensive ukrainienne avec une intensification des combats sur le terrain. Les chances de réussites sont inexistantes.
Le président du Congo Denis Sassou-Nguesso a renoncé à faire le voyage.
Idem pour le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Quant à l'Ougandais Yoweri Museveni, il a attrapé le Covid.
Participent donc à cette médiation Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Macky Salle (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores et président de l'Union africaine).
Cette opération a été montée par la Fondation Brazzaville dirigée par l'homme d'affaires Jean-Yves Ollivier.
Ce dernier est très actif au Congo et au Togo où il a lancé une initiative contre les faux médicaments. Très loin des enjeux de la guerre qu'a lancé la Russie contre l'Ukraine.
Pour Vladimir Poutine, qui organisera dans quelques semaines un sommet Russie-Afrique, la venue de présidents africains à Moscou est une opportunité politique.
Un moyen de montrer le soutien des pays du Sud Global à sa guerre.