Kédougou — Une vingtaine d'élèves des écoles élémentaires de l'inspection d'académie de Kédougou, choisis suivant des critères d'excellence, ont réalisé chacun une lettre dans le cadre d'un atelier d'écriture intitulé "Lettre à mon futur moi", organisé les 2 et 3 juin, a appris l'A¨S
Ces lettres ont été publiées dans le cadre de la célébration vendredi de la Journée de l'enfant africain à Kédougou.
"Lettre à mon futur moi" est une initiative de l'Inspection d'académie de Kédougou en collaboration avec l'Unicef. Elle vise qui vise à ce que leurs voix soient non seulement entendues mais également prises en compte dans les décisions qui affectent leur avenir.
"Il s'agit de regrouper nos meilleurs élèves de Cm1 et Cm2, pour les conscientiser sur leur avenir et de leur demander de réfléchir sur les défis qui se posent à eux dans une lettre manuscrite", a expliqué Mamadou Niang, inspecteur d'académie de Kédougou.
Il s'exprimait à la cérémonie marquant la célébration de la Journée de l'enfant africain. Le Centre culturel régional de Kédougou a abrité la manifestation à laquelle ont pris part la chargée de programme au bureau de l'Unicef, Maty Gueye, des inspecteurs et encadreurs des élèves.
L'académie avait organisé une sensibilisation accrue sur la situation des enfants et leurs attentes vis-à-vis des décideurs et des autres parties prenantes.
"Nous voulons, à travers un recueil de lettres que les enfants ont écrit à eux-mêmes, montrer comment ils se projettent dans le futur, en insistant notamment sur la promotion et la protection de leurs droits", a précisé M. Niang.
L'Inspection d'académie a encouragé la création d'un espace où les enfants expriment leurs opinions, leurs rêves, leurs peurs, leurs défis et échanger des idées et des recommandations pour un avenir meilleur.
"C'est un dialogue constructif et inspirant autour des droits de l'enfant permettant de s'assurer que l'ensemble des parties prenantes soit à l'écoute de leurs attentes", a-t-il expliqué.
Il a demandé à tous les inspecteurs de l'éducation et de la formation et aux encadreurs, une fois retournés dans les classes, de prendre chaque lettre, de revisiter le contenu et de voir dans quelle mesure nous pouvons accompagner ces élèves.
Fatoumata Diakhaby, élève en classe de Cm2 à l'école Diakhaba, ambitionne par exemple de devenir une enseignante exemplaire de son pays.
"J'aimerai servir dans l'enseignement, un métier honorable, pour m'occuper du bien-être, du développement et de l'apprentissage des jeunes qui prendront le relais dans le futur", a-t-elle écrit dans sa lettre.
Pour Thierno Amadou Sylla, 12 ans, élève à l'école Alpha Mamadou Sadio Ba, dans la ville de Kédougou, souhaite devenir un chirurgien de renommée internationale.
"J'aimerai plus tard parfaire ma profession de rêve dans les centres hospitaliers les plus performants du monde pour sauver les enfants et les adultes qui souffrent de maladies comme les tumeurs et la malformation dans ma localité", a-t-il dit.
La chargée du programme éducation au bureau de l'Unicef de Kolda, Maty Gueye a salué le déroulement de l'atelier d'écriture.
Elle envisage de vulgariser cette initiative avec l'Inspection d'académie au niveau des écoles de Kédougou très prochainement.