Du jamais vu ! Des agents de la police municipale ont été agressés par des commerçants de rue mardi, lors d'une opération d'assainissement des lieux publics à Mahajanga-be. Les récalcitrants dont des femmes, marchands de lunettes solaires, ont refusé d'obtempérer à l'expulsion. Les agents ont procédé à la saisie des centaines de lunettes qui remplissaient des étalages installés le long du mur du lycée Philibert Tsiranana et devant les bureaux de la Poste, en face de la cathédrale à Mahajanga be. Mais des femmes, munies de balais, en ont frappé les hommes des forces de l'ordre. Quelques individus ont aussi levé la main sur eux. La mêlée a duré plusieurs minutes. La bagarre générale aurait viré au pire si des passants n'étaient entrés en scène pour maîtriser les commerçants. D'autant plus que l'effectif de la police municipale, chargé de l'expulsion, était insuffisant ce jour-là. « Les marchands de rue commencent à ne plus respecter les agents de police. Pourtant, nous avons respecté la procédure d'expulsion et la loi.
Nous avons lancé par deux fois un préavis selon la loi. Mardi, c'était le troisième ultimatum et également l'application des mesures administratives suivies de l'expulsion. Mais ils ont fait preuve d'une résistance et refusé de quitter les lieux », explique le commandant de la police municipale, le commissaire de police Marcel Tsiaraso. Ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit à Mahajanga. Les agents de la police nationale devraient accompagnés ceux de la commune urbaine dans ce genre d'opération. Car les commerçants sont agressifs. L'assainissement des lieux et voies publics et les contrôles devraient se réaliser régulièrement et systématiquement à Mahajanga. La municipalité ne doit pas attendre que les rues ou les lieux interdits soient envahis pour intervenir. On attend toujours que la situation se dégrade pour prendre des décisions. À Mahajanga, les infractions sont pléthoriques concernant l'utilisation des voies publiques, dont les trottoirs. Face à la crise économique et la pauvreté, les commerçants de l'informel sont légions. Il est temps de mettre le holà à tout cela.