En Ouganda, 37 étudiants ont été tués lors d'une attaque des ADF, les Forces démocratiques armées, milice islamiste qui a prêté allégeance à l'État islamique. L'attaque a été menée la nuit dernière dans l'ouest du pays à la frontière avec la RDC. Les assaillants, qui ont fui avec des otages, se sont repliés au niveau du parc national des Virunga où l'armée indique mener des opérations.
C'est un lycée qui a été attaqué : le dortoir a été incendié et un magasin de nourriture pillé. Les victimes, dont les corps ont été transportés à la morgue de l'hôpital de Bwera a indiqué le porte-parole des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), Felix Kulayigye. Il s'agit d'étudiants âgés de 16 ans et plus. Huit blessés ont été transférés à l'hôpital dans un « état critique » a déclaré le porte-parole de la police.
Le responsable gouvernemental de la zone a précisé « qu'un certain nombre d'étudiants sont toujours portés disparus », visiblement enlevés par les assaillants.
L'armée a donc déclenché des opérations de secours. Les ADF se sont repliés au niveau du parc national des Virunga, l'une de leurs bases.
Ce n'est pas la première fois que cette milice, qui a fait allégeance à l'État islamique en 2019, attaque un groupe scolaire. En 1998, 80 étudiants ont été brûlés vifs à Kichwamba et une centaine d'autres enlevés.
Depuis 2021, l'Ouganda et la RDC ont lancé une offensive commune pour chasser les ADF de leurs bastions, des opérations qui n'ont pas permis pour le moment de mettre fin aux attaques du groupe armé. En janvier dernier, au moins 24 civils ont été tués et une dizaine d'autres kidnappés dans une nouvelle attaque attribuée aux Forces démocratiques alliés (ADF) dans le territoire de Beni, en RDC.
En mars dernier, les États-Unis ont promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information qui permettrait de mener au chef des ADF, l'Ougandais Masu Baluku.